Ils sont cinq, et tous briguent un mandat de maire à Cherbourg-Octeville, aux élections municipales de 2014. Thomas Durand, Fleur Guérin, Anne Orieult, Raphaël Semprun et Medhi Levallois ont des projets pour la ville, rencontrent les ouvriers des CMN ou les salariés de l'hôpital Pasteur, distribuent des tracts au marché ou font du porte à porte dans le quartier de l'Amont-Quentin... Des actions relayées sur leurs comptes Twitter et Facebook :
Sur le marché de #Cherbourg, à quelques semaines d'une #alternance tant attendue #guerin2014
— Fleur Guérin (@guerin2014) 16 Octobre 2014
Au #CHPC. Voilà précisément pourquoi la santé des Cherbourgeois(es)-Octevillais(es) ne devrait JAMAIS être négligée. pic.twitter.com/lY8Y192gQq
— Raphaël Semprun (@semprun2014) 24 Octobre 2014
En visite dans le quartier de l'Amont-Quentin pour rencontrer les résidents des logements construits dans le cadre de l'ORU. #TDurand2014
— Thomas Durand (@TDurand2014) 16 Octobre 2014
Mais ces hommes et femmes politiques n'ont en réalité jamais mis les pieds à Cherbourg, et ne seront jamais élus puisque le second tour des municipales s'est déroulé il y a sept mois. En réalité, derrière les comptes de ces faux candidats, on retrouve de vrais étudiants en deuxième année de master communication-politique à l'Université Paris-Est Créteil (UPEC). De faux électeurs, présidents d'associations et même un faux journaliste sont aussi connectés.
Cartographie électorale
Leur but : réaliser une campagne électorale en deux mois, des tracts à la profession de foi en passant par les affiches, le bulletin de vote... Elodie Raulet, qui les accompagne pour ce cours de "conception de projet de communication électorale", explique pour quelles raisons elle a choisi de les faire travailler sur Cherbourg :
Elodie Raulet
"Les étudiants sont répartis par groupe de 5 ou 6, chacun chargé d'une liste politique, si possible éloignée de leurs propres convictions" poursuit Elodie Raulet, qui attend de ses élèves qu'ils analysent la sociologie de la commune et de ses quartiers :
Elodie Raulet
"Une campagne ne se joue pas sur le web"
A l'issue des deux mois, un débat filmé sera organisé entre les faux candidats. Tous les outils électoraux, les messages sur Facebook, les tweets, seront examinés puis notés par l'enseignante, elle même à la tête d'une agence de communication. "Mais attention, une campagne ne se fait pas par le numérique. Cela excite les adversaires mais ne crée pas de voix" note Elodie Raulet :
Elodie Raulet
Ces étudiants seront peut-être amenés, lors de leur carrière professionnelle, à travailler au sein d'un cabinet de maire, d'intercommunalité ou encore ministériel, ou dans les équipes de futures campagnes électorales.
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