De nul part ailleurs il est possible d’apprécier pareil panorama sur la ville de Caen. Malgré l’existence de deux musées majeurs, d’un restaurant et d’atouts historiques évidents, le château de Caen reste peu fréquenté des Caennais. Ce vestige qui trouve ses fondations au XIe siècle recouvre pourtant de nombreux enjeux, notamment en matière d’attractivité touristique.
Et il y avait urgence à intervenir, à l’image du rempart Est qui depuis quelques mois menaçait de s’effondrer. “Il était tout simplement en train de se scinder en deux, sans oublier les éboulements de terre côté fossé”, explique Carole Vilpoux, maître d’ouvrage à la Ville de Caen. “Depuis la fin septembre, nous travaillons à la consolidation des fondations en injectant un coulis qui comble les cavités”, présente Alain Marie, responsable du chantier pour la société Lefèvre. 120 tonnes d’injections sous terre ont déjà été effectuées. 140 autres doivent suivre d’ici la fin novembre.
Fin des travaux en 2017
Pour ne pas perdre de temps, les murs reçoivent également les plus grands soins. “Nous sommes obligés de remplacer les pierres abîmées par de la pierre de Caen, mais c’est un mal pour un bien car c’est une pierre de qualité qui tient mieux que la pierre de l’Oise qui avait été utilisée pendant la Reconstruction.” La fin du chantier est prévue pour l’été 2016, avant que ne commence le renforcement du rempart sud, côté cour, derrière le Café Mancel. “En 2017, l’ensemble du programme lancé en 2012 pour un coût de quatre millions d’euros, incluant les quatre passerelles et les deux remparts, sera terminé”, précise Carole Vilpoux.
Mais la rénovation du château de Caen ne s’arrêtera pas là pour autant. Des travaux d’envergure seront ensuite entrepris sur le donjon du XIIe siècle, actuellement submergé par la végétation. “D’ailleurs nous allons installer une passerelle provisoire d’ici la fin de l’année pour nettoyer un peu, dans le but de préserver les vestiges en place”, assure Jean-Marie Lévêque, conservateur en chef. Une réflexion sur un nouvel aménagement paysager de ce patrimoine doit également bientôt commencer, pour une meilleure connexion entre la porte Saint-Pierre et la salle de l’échiquier. “Nous voulons que l’esplanade vive plus et que les Caennais s’approprient l’ensemble de l’espace.”
Carole Vilpoux
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