En salles le 3 décembre, le film oppose l'opiniâtre juge Michel, figure de la justice et de la lutte contre les trafiquants de la "French Connection", dans la peau duquel s'est glissé Dujardin, au roi de la pègre marseillaise de l'époque, Gaëtan Zampa, incarné par Gilles Lellouche, ami proche de l'acteur oscarisé à la ville.
Ce vaste réseau de trafic d'héroïne de la France vers les Etats-Unis dans les années 70 a déjà inspiré un succès du cinéma américain, "French Connection" (1971), couronné par plusieurs Oscars, suivi d'un deuxième opus quelques années plus tard. Ces deux films se déroulaient côté américain, alors que "La French" se situe à Marseille, autour du juge Michel.
Pour leur livre, "Qui a tué le juge Michel ?" (Michel Lafon), Eric Pelletier et Jean-Marie Pontaut, journalistes d'investigation à L'Express, ont mené une longue enquête, consulté l'intégralité du dossier judiciaire, interrogé des dizaines de témoins de cette affaire. Ils font aussi le portrait d'une ville et la chronique d'une époque.
Le 21 octobre 1981, à Marseille, le juge Pierre Michel est assassiné à l'âge de 38 ans, en pleine rue par deux hommes casqués circulant à moto.
Dénoncés par un informateur, les deux exécuteurs ont été condamnés en 1988 à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de 18 ans. Ils sont sortis de prison à l'automne, bénéficiant l'un d'un régime de semi-liberté, l'autre de liberté conditionnelle.
Pour les commanditaires, c'est une autre histoire.
Au milieu des années 1970, on assurait qu'il n'y avait plus de laboratoires d'héroïne en France. Le juge Michel n'y croit pas. Originaire de Metz et parachuté à Marseille, il traque les chimistes marseillais dans le monde entier et s'attaque partout au crime organisé, notamment à Gaëtan Zampa, considéré à l'époque comme le parrain de Marseille.
Son enquête part des caïds locaux, passe aussi par Palerme, en Sicile, et sa Cosa Nostra. Elle le conduit à Homère Filippi, un ancien marin en poste sur les lignes d'Extrême-Orient, condamné comme commanditaire du crime perpétré contre le juge mais jamais retrouvé. François Girard, l'autre commanditaire selon la justice, dirigeait une bande qui intervenait dans le monde entier.
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