Frédéric et Delphine Lemercier connaissent la même situation qu'une centaine de couples en France. Parents adoptifs officiels d'un enfant congolais, ils ne peuvent l'accueillir depuis des mois. La raison les dépasse : "Le problème est avant tout nord-américain et concerne les Etats-Unis et le Canada. La République Démocratique du Congo s'est rendue compte que certains parents adoptifs "échangent" leurs enfants s'ils ne sont pas conformes à leur souhait, comme si l'on était sur Leboncoin", raconte Frédéric Lemercier.
Un moratoire sur les adoptions
Devant ce scandale, la République Démocratique du Congo a décidé un moratoire d'un an pour analyser la situation de chaque pays et décider ensuite d'envoyer ou non les enfants officiellement adoptés. "Une mission devait venir en mai en France pour faire le point avec les familles concernées mais elle a été annulée. Et le moratoire a pris fin en septembre, mais rien n'a changé", continue Frédéric Lemercier.
Des enfants adoptés dans la rue
Problème : les adoptants font aujourd'hui vivre les orphelinats. Et quand les adoptions sont bloquées, certains doivent fermer : "Aujourd'hui, des enfants adoptés sont dans la rue", s'alarme le père adoptif qui a envoyé des colis de nourriture et de médicaments à son enfant, âgé aujourd'hui de 3 ans et demi.
Si les familles françaises concernées envisagent d'écrire au président du Congo, Joseph Kabila, d'autres actions sont envisagées : "Nous avons appris que l'Italie avait rapatrié 30 enfants. Si l'Italie peut le faire, pourquoi pas la France ?" En attendant, Sébastien Biya-Lemercier, retrouvé sur un terrain de foot une semaine après sa naissance, n'a toujours pas vu sa famille. Trois ans après, une chambre l'attend toujours à Vandrimare.
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