Le cessez-le-feu entre le Nigeria et Boko Haram prévoit bien la libération de plus de 200 lycéennes enlevées il y a six mois par le groupe islamiste armé, a affirmé samedi le ministère des Affaires étrangères tchadien, dont le pays a joué le rôle de médiateur.
"Le Tchad a () abrité les pourparlers entre le gouvernement nigérian et Ahlou Souna Li Daawa Wal Djihad, connu sous le nom de Boko Haram", indique un communiqué du ministère.
Selon le texte, les négociations entre les islamistes et le gouvernement nigérian prévoient "la libération par Boko Haram des jeunes filles (lycéennes) enlevées à Chibok" en avril, en échange de la libération "de certains partisans de ce groupe détenus dans les prisons nigérianes".
"Les modalités de ces libérations seront convenues entre les deux parties et la médiation tchadienne", conclut le communiqué tchadien, sans donner plus de précisions.
Au cours des négociations, "les deux parties ont accepté le principe de régler leur différend par le dialogue et convenu de poser quelques actes traduisant la bonne volonté de part et d'autre", ajoute le communiqué.
Selon le ministère, "la récente libération des otages chinois et camerounais et l'annonce d'un cessez le feu faite le 16 et 17 septembre dernier par les deux parties constituent la concrétisation de ces engagements".
Vingt-sept otages chinois et camerounais qui avaient été enlevés en mai et juillet dans l'extrême-nord du Cameroun lors d'attaques attribuées à Boko Haram, ont été libérés le week-end dernier.
Le Nigeria a annoncé vendredi avoir scellé un accord de cessez-le-feu avec le groupe. Mais l'incertitude demeurait samedi matin sur la libération de plus de 200 lycéennes dont l'enlèvement mi-avril avait suscité un émoi international, suite à des déclarations contradictoires des autorités nigérianes.
La présidence nigériane a annoncé à l'AFP la conclusion d'un accord avec Boko Haram mettant fin aux violences et prévoyant la libération de 219 jeunes filles toujours portées disparues après le rapt dans leur lycée de Chibok, dans le nord-est du Nigeria. Mais le porte-parole des services de sécurité nigérians a affirmé par la suite qu'aucun règlement n'avait encore été scellé pour les lycéennes.
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