Les marchés financiers européens sont revenus à la raison vendredi après deux jours de fortes turbulences, terminant la semaine en nette hausse à la faveur notamment de bons indicateurs américains.
Les places boursières avaient déjà commencé à se ressaisir jeudi après-midi et l'accalmie s'est confirmée vendredi. Paris a ainsi clôturé en hausse de 2,92%, tandis que Francfort a terminé sur une progression de 3,12%, Londres de 1,85%, Madrid de 2,97% et Milan de 3,42%.
La principale explication au rebond des indices est technique, une forte baisse étant généralement suivie d'un mouvement de hausse marquée dans les jours qui suivent.
Mais les places européennes ont aussi profité de la nette hausse de Wall Street, liée à des statistiques de bonne facture, au moment où les investisseurs s'interrogent sur la vigueur de la croissance mondiale.
Le moral des ménages américains a notamment progressé en octobre par rapport à septembre, à la surprise des analystes.
En outre, elles ont été stimulées par des propos de Benoît Coeuré, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), qui a déclaré depuis Riga que l'institution allait procéder à des rachats d'ABS "dans les prochains jours". Or, ce programme, qui devrait fluidifier le marché du crédit, a pour objectif de soutenir une reprise encore trop poussive dans la zone euro.
Enfin, le Premier ministre grec, Antonis Samaras, dont la volonté affichée de libérer au plus tôt son pays de la tutelle UE-FMI avait provoqué de vives inquiétudes quant à sa capacité à se financer seul sur les marchés, a également contribué à ramener le calme en déclarant qu'il n'était pas hostile à ce qu'Athènes bénéficie d'une ligne de crédit de précaution après sa sortie du plan d'aide.
En conséquence, la Bourse d'Athènes a terminé sur un rebond spectaculaire de 7,21% après trois jours de dégringolade.
Une détente qui a aussi profité au marché obligataire, où le taux grec reculait fortement, de même que ceux de tous les pays du sud de la zone euro à mesure que les investisseurs se détournaient des valeurs refuge, comme la dette allemande.
De leur côté, les prix du pétrole, qui avait fortement reculé ces derniers temps, ont ouvert en hausse à New York, poursuivant leur rebond entamé jeudi à la faveur d'achats à bon compte.
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