Les dirigeants européens se sont dit plutôt optimistes à l'issue du mini-sommet qui a rassemblé vendredi à Milan plusieurs d'entre eux et les présidents russe et ukrainien, dans l'espoir de ramener enfin la paix dans l'est de l'Ukraine.
A l'issue de cette rencontre, qui a duré environ une heure et demie, le chef du gouvernement italien Matteo Renzi s'est dit "vraiment positif", soulignant toutefois les "nombreuses divergences" existant encore entre Russes, Ukrainiens et Européens.
"C'était une réunion positive", a également déclaré le Premier ministre britannique David Cameron, ajoutant que M. Poutine avait clairement indiqué qu'il ne voulait pas d'un "conflit permanent" et d'une "Ukraine divisée". Il appartient maintenant au président russe de faire la preuve de ce qu'il dit, a-t-il affirmé.
Une nouvelle rencontre est prévue vers 13H00 (11H00 GMT) entre les dirigeants russe et ukrainien, en présence de la chancelière allemande Angela Merkel et du président français François Hollande, a-t-on indiqué de source proche de la présidence française.
Cette réunion se tiendra ainsi au "format Normandie", celui d'un entretien organisé le 6 juin en marge des commémorations du Débarquement allié en Normandie.
Le président russe, souriant et très détendu, et son homologue ukrainien sont arrivés séparément vendredi matin à la préfecture de Milan, où ce mini-sommet s'est tenu, en marge du 10ème sommet de l'Asem, qui rassemblent pays européens et asiatiques.
Ils y ont été rejoints par Mme Merkel, M. Hollande, M. Cameron, M. Renzi et les dirigeants de l'Union européenne Herman Van Rompuy et Jose Manuel Barroso.
Ce mini-sommet a été précédé par une série de rencontres bilatérales, dont un long tête-à-tête de deux heures et demi entre Mme Merkel et le président russe tard jeudi soir.
- 'Sérieuses divergences' -
De "sérieuses divergences" existent toujours entre le président russe et la chancelière allemande, a déclaré dans la nuit de jeudi à vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
"Au cours de cet entretien prolongé et détaillé, M. Poutine et Mme Merkel ont vérifié de façon minutieuse la mise en oeuvre des accords signés à Minsk" le 5 septembre, qui ont permis l'instauration d'un cessez-le-feu -- régulièrement violé -- dans l'est de l'Ukraine entre combattants séparatistes et forces loyales à Kiev, a précisé M. Peskov.
Les discussions ont porté sur le manque de progrès réalisés dans l'application des accords de Minsk, s'est borné de son côté à déclarer un porte-parole gouvernemental allemand.
Le Kremlin a clairement fait savoir avant ce tête-à-tête qu'il entendait certes évoquer la situation en Ukraine, mais aussi l'approvisionnement en gaz de l'Europe.
Et quelques heures avant son arrivée à Milan, Vladimir Poutine a menacé de couper le robinet cet hiver si le contentieux avec l'Ukraine sur les livraisons de gaz n'était pas résolu.
De "grands risques" de perturbations des livraisons de gaz sont à craindre, faute d'accord dans le conflit gazier entre la Russie et l'Ukraine, a-t-il prévenu.
Les Européens espèrent régler ce problème mardi à Bruxelles, lors de négociations avec les Russes et les Ukrainiens.
Concernant la situation dans l'est de l'Ukraine, le Kremlin avait dit cette semaine vouloir parler à Milan des "raisons et des origines du conflit" en Ukraine et des "perspectives de processus de paix".
Mais pour Kiev, il n'y a qu'un seul sujet: "la paix et la stabilité" en Ukraine, a rappelé M. Porochenko jeudi soir.
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