L'application aux poids lourds d'une hausse du gazole de 4 centimes l'an prochain, annoncée jeudi par le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies pour compenser l'abandon de l'écotaxe, est seulement une "piste de travail", a assuré à l'AFP la Fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR).
Cette hausse est "une piste de travail. () Nous avons réservé notre réponse sur cette proposition. On va consulter nos instances", a déclaré Nicolas Paulissen, délégué général de la FNTR.
"Cela n'a pas été présenté ce matin (lors d'une réunion avec Alain Vidalies, NDLR) comme une décision", a-t-il ajouté, soulignant qu'une réponse des transporteurs pourrait être donnée à la fin du mois.
"C'est une solution qui était dans l'air et qui paraît simple à mettre en oeuvre. Pour autant, nos problèmes de compétitivité restent entiers", a-t-il commenté.
Le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies avait annoncé un peu plus tôt que les poids lourds se verraient appliquer au 1er janvier, comme tous les automobilistes, une hausse du gazole de quatre centimes d'euros dont ils devaient être exonérés, afin de compenser l'abandon de l'écotaxe.
Cette solution, temporaire, "va s'appliquer dès le 1er janvier, dès lors qu'elle aura été votée par le Parlement" comme amendement au projet de budget pour l'an prochain, avait-il déclaré à l'issue d'une réunion avec les transporteurs routiers.
Cette hausse de quatre centimes était composée, d'une part, de deux centimes dans le cadre de la taxe carbone, dont ils devaient être exonérés puisqu'ils devaient déjà s'acquitter de l?écotaxe.
Les deux autres centimes étaient ceux de la hausse de la taxe gazole, annoncée dans le projet de loi de finances (PLF, budget) pour compenser le manque à gagner après l'abaissement du périmètre de l'écotaxe, et donc une diminution des recettes prévues.
Pour 2015, "nous avons prévu une recette nette de 320 millions d'euros" grâce à ces hausses appliquées aussi aux transporteurs, avait détaillé Alain Vidalies.
Le péage de transit poids lourds, qui devait succéder à l'écotaxe, aurait dû rapporter 360 millions d'euros à l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF) et 30 millions aux collectivités locales.
Le secrétaire d'Etat aux Transports avait également indiqué que, parallèlement, les discussions devaient continuer avec les transporteurs pour trouver une solution pérenne de financement des infrastructures de transport, rôle qui incombait à la défunte écotaxe, à échéance du 1er janvier 2016.
Alain Vidalies rencontrait les transporteurs routiers pour la première réunion de travail planifiée après l'annonce, le 9 octobre, par la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, de la suspension sine die du dispositif de l'écotaxe/péage autoroutier, contre lequel les transporteurs routiers avaient lancé des appels massifs à la mobilisation.
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