Réouverture du Pont Mathilde, lignes Fast, suppression de feux tricolores... Beaucoup de choses ont été faites pour améliorer la circulation à Rouen. Pouvez-vous en tirer un premier bilan ?
Effectivement, avec le Pont Mathilde, c'est beaucoup mieux. Ce qui est intéressant, c'est de voir que les premiers chiffres des transports en commun après la réouverture du Pont continuent de s'améliorer. La crainte était que les personnes qui avaient abandonné voiture la reprennent avec la réouverture. Sans doute certains l'ont fait mais beaucoup ont mesuré l'apport des transports en commun.
De ce point de vue là, le travail fait cet été de façon très volontariste est extrêmement positif. On a, sur les quais rive droite en plein centre, des lignes de transport commun qui amènent en plein coeur de la ville. Depuis les plateaux Est, on a une ligne en site propre complète. Les transports en commun permettent aux villes de vivre dans de bonnes conditions et aujourd'hui, honnêtement, la circulation fonctionne.
Mais les transports en commun sont-ils compatibles avec le commerce ?
Aucune analyse n'indique que les commerces ont besoin de la voiture. Les commerces vivent avec les uns et avec les autres. Ceux qui ont besoin de la voiture, et il y en a – je ne dis jamais qu'il faut supprimer la voiture – ont impérativement besoin que les autres soient dans les transports en commun. Ceux qui ont besoin de la voiture, ils doivent être les premiers défenseurs des transports en commun, car plus il y en a, plus eux peuvent circuler.
En ce qui concerne le commerce, pour un certain nombre d'achats, il y a besoin des voitures mais absolument pas pour tout. D'ailleurs, en coeur de ville, ce sont massivement que les gens sont dans les transports en commun et ils contribuent aussi au commerce. Nous ne sommes pas dans la concurrence mais dans la complémentarité.
Après la grogne de certains automobilistes, celle des poids lourds qui ne peuvent plus circuler sur les quais hauts rive gauche. Doit-on poursuivre sur cette voie ?
Il n'y a aucune ville de France où il y a des milliers de camions qui circulent au coeur des villes. M Il y a absolument partout des contournements plus ou moins grands pour ne pas passer dans les centre-ville. Les habitants ont droit à une qualité de vie et cela passe notamment par la diminution des camions en ville. Tous le reconnaissent.
Je n'imagine pas une seule seconde que les transporteurs souhaitent passer des milliers de camions dans le centre-ville. Tout le débat tourne autour de problème d'exceptions. J'ai accepté il y a deux ans qu'on étudie comment faire des exceptions. Aujourd'hui, personne n'a trouvé des solutions concrètes qui fonctionnent pour contrôler ces exceptions.
Concernant l'état du tunnel ferroviaire le long de la seine sous les quais rive gauche, ce sont des problèmes de sécurité. Je prendrai des mesures nécessaires à la sécurité lorsqu'on les aura identifiées avec les services de l'Etat. L'arrêté depuis le Pont Mathilde visait expressément cette étude (l'arrêté prend fin au 31 décembre tandis que l'étude a été présentée aux collectivités récemment).
Pratique : Retrouvez le meilleur de l'interview sur le journal Tendance Ouest, consultable en ligne ou dans toute la ville. Demain, place au volet sur le stationnement, payant ou non.
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