Les familles des trois disparues de Perpignan dont deux ont été retrouvées atrocement mutilées en 1997 et 1998 oscillaient entre espoir et prudence mercredi au lendemain du placement en garde à vue d'un Perpignanais de 54 ans.
L'interrogatoire de l'homme, un magasinier de 54 ans, se poursuivait mercredi à Perpignan dans l'affaire de l'assassinat de Mokhtaria Chaïb, une des trois jeunes femmes disparues, tuée en décembre 1997.
Lors d'une conférence de presse au cabinet de leur avocat, Me Etienne Nicolau, Mohamed Chaïb, jeune frère de Mokhtaria Chaïb, s'est voulu prudent en déclarant: "ce n'est pas un soulagement pour l'instant, c'est peut-être une fausse joie".
Les trois familles, celle de Tatiana Andujar disparue en septembre 1995 et jamais retrouvée, de Mokhtaria Chaïb et de Marie-Hélène Gonzales, elle aussi horriblement mutilée en juin 1998, ont salué la détermination des enquêteurs.
"Ils font un travail remarquable, j'espère qu'on arrivera à quelque chose", a déclaré la mère de Marie-Hélène Gonzales. Celle de Tatiana Andujar, Marie-Josée Garcia, soulignait: "ce rebondissement permet de continuer à avoir confiance, on avance grâce à la police judiciaire".
"C'est une très vive émotion, comme si on m'annonçait qu'on avait retrouvé celui qui avait fait disparaître ma fille, si une affaire est résolue ce sera déjà énorme", a-t-elle ajouté. "On ne peut pas baisser les bras sinon on s'enfonce", a encore déclaré Mme Garcia qui "ne peut faire un deuil alors qu'on ne sait pas ce que Tatiana est devenue".
"Quelle que soit la vérité, ce sera toujours plus facile que ce que nous vivons aujourd'hui" a dit la mère de la disparue.
Mme Gonzales a souligné que les trois familles restaient très unies.
Me Nicolau n'a pas souhaité donner de détail sur le dossier "afin de préserver l'enquête", se refusant à indiquer si c'était l'ADN ou bien d'autres indices qui avaient conduit les enquêteurs jusqu'à cet homme mais, selon lui, "la piste est sérieuse".
"Je sais quels étaient les éléments qui pouvaient être retenus contre une personne: il semble que les magistrats et les policiers aient estimé que ces éléments sérieux étaient applicables à l'individu en garde à vue", a décLaré l'avocat.
"J'espère que cet individu qui correspond à ce que l'on recherchait est vraiment impliqué dans les disparitions et pourra être mis en examen et un jour être jugé", a-t-il ajouté.
Pour me Nicolau, "les éléments dans ce dossier permettent une mise en cause plus facile pour l'un des crimes", celui de Moktharia Chaïb, "mais on pourra peut-être remonter aux autres criminels ou aux autres crimes par cette mise en examen, si elle a lieu. C'est pourquoi les familles ont un espoir général", a-t-il conclu.
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