La semaine s'est ouverte avec un sondage écrasant. Selon l'Ifop, 70 % des sondés se déclaraient mécontents de Nicolas Sarkozy comme président de la République : chiffre d'impopularité 'battant certains records de la Ve République”, soulignait Jean-Luc Parodi. Celui-ci allait jusqu'à dire que le président était 'délégitimé” par l'opinion. L'agitation sociale ne faiblissait guère. L'essence tardait à revenir à la pompe. Les 26 et 27 octobre, le 'vote solennel” de la réforme des retraites avait lieu au Sénat et à l'Assemblée nationale. Mais le 28, une septième journée de mobilisation était annoncée contre la loi, même votée...
C'est d'ailleurs là qu'est le symptôme du plus grave malaise national : dans l'idée qu'une loi votée par les députés et les sénateurs n'a néanmoins aucune valeur ! C'est la notion même de démocratie parlementaire qui semble vaciller dans l'opinion publique, avec des conséquences imprévisibles en termes de populisme.
L'exemple anglais
Dans les cortèges et les opérations de protestation sociale, on entend de plus en plus souvent traiter d'usurpateurs la majorité et le gouvernement : ce qui revient à nier la validité des élections législatives. Si les élus ne sont plus considérés comme étant la représentation nationale, vers quelle forme de régime l'opinion française souhaite-t-elle se diriger ?, interroge la presse britannique.
Car, pendant ce temps, la population du Royaume-Uni encaisse avec flegme le remède (terrible) que lui inflige le gouvernement conservateur de David Cameron : âge de la retraite à 66 ans, suppression de cinq cent mille postes de fonctionnaires, réforme des prestations sociales qui va pénaliser les classes moyennes...
Pourquoi l'opinion britannique ne s'enflamme-t-elle pas comme l'opinion française ? Peut-être parce que Cameron procède avec une habileté qui manque à Sarkozy. Pour faire passer la potion chez les moins favorisés, il augmente fortement la fiscalité des foyers à hauts revenus, et double les droits d'inscription universitaires de leurs enfants.
Le chancelier de l'Echiquier George Osborne fait des déclarations inattendues de la part d'un ministre de droite. Ceux qui ont les épaules les plus larges doivent porter le poids le plus lourd des sacrifices à venir... Les revenus les plus élevés seront plus affectés proportionnellement que les foyers les plus modestes...
Est-ce pour n'avoir jamais tenu ce langage que Nicolas Sarkozy est devenu inaudible aujourd'hui ? Les observateurs ne sont pas loin de le penser.
Et il n'est pas certain que les réunions internationales, et le G20 dont la France prend la présidence le 12 novembre, suffiront à corriger l'image détestable – et en partie injuste – d'un Sarkozy pris pour le président des riches.
C'est d'ailleurs là qu'est le symptôme du plus grave malaise national : dans l'idée qu'une loi votée par les députés et les sénateurs n'a néanmoins aucune valeur ! C'est la notion même de démocratie parlementaire qui semble vaciller dans l'opinion publique, avec des conséquences imprévisibles en termes de populisme.
L'exemple anglais
Dans les cortèges et les opérations de protestation sociale, on entend de plus en plus souvent traiter d'usurpateurs la majorité et le gouvernement : ce qui revient à nier la validité des élections législatives. Si les élus ne sont plus considérés comme étant la représentation nationale, vers quelle forme de régime l'opinion française souhaite-t-elle se diriger ?, interroge la presse britannique.
Car, pendant ce temps, la population du Royaume-Uni encaisse avec flegme le remède (terrible) que lui inflige le gouvernement conservateur de David Cameron : âge de la retraite à 66 ans, suppression de cinq cent mille postes de fonctionnaires, réforme des prestations sociales qui va pénaliser les classes moyennes...
Pourquoi l'opinion britannique ne s'enflamme-t-elle pas comme l'opinion française ? Peut-être parce que Cameron procède avec une habileté qui manque à Sarkozy. Pour faire passer la potion chez les moins favorisés, il augmente fortement la fiscalité des foyers à hauts revenus, et double les droits d'inscription universitaires de leurs enfants.
Le chancelier de l'Echiquier George Osborne fait des déclarations inattendues de la part d'un ministre de droite. Ceux qui ont les épaules les plus larges doivent porter le poids le plus lourd des sacrifices à venir... Les revenus les plus élevés seront plus affectés proportionnellement que les foyers les plus modestes...
Est-ce pour n'avoir jamais tenu ce langage que Nicolas Sarkozy est devenu inaudible aujourd'hui ? Les observateurs ne sont pas loin de le penser.
Et il n'est pas certain que les réunions internationales, et le G20 dont la France prend la présidence le 12 novembre, suffiront à corriger l'image détestable – et en partie injuste – d'un Sarkozy pris pour le président des riches.
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