Ebola c'est quoi ?
C'est un virus qui n'est pas présent de manière naturelle en Europe. Il commence par une fièvre, puis une altération de l'état de santé général avant de possibles hemorragies. Si en Afrique de l'Ouest (Sierra Leone, Liberia...) le taux de mortalité oscille entre 50 et 60 %, "un diagnostic fait plus tôt pourrait faire baisser ce taux" selon Manuel Etienne, référent Ebola au service infectieux du CHU.
Le virus se transmet par le contact entre les liquides biologiques (sueur, sang, selles) d'un patient atteint des symptômes Ebola avec les peaux lésées d'un homme indemne. Le virus ne se transmet donc pas par l'air ou par les insectes.
Détecter le virus, mode d'emploi
"La maladie se déclare en moyenne 11 jours après le contact", explique François Caron, chef du service. Elle peut ensuite se déclarer jusqu'à 21 jours. Si aucune fièvre n'est constatée, la personne n'est à priori pas contaminée.
Au retour d'une zone marquée par le virus, il faut identifier très tôt si de la fièvre est présente ou non. En cas de fièvre, il faut alerter le 15 et isoler le supposé malade. Surtout, ne pas consulter son médecin traitant ou les urgences et entrer ainsi en contat avec d'autres personnes. Enfin, le patient est évacué vers une unité sécurisée, un établissement référence habilité Ebola.
Le CHU Rouen habilité, ça veut dire quoi ?
Si le CHU fait partie des 12 hôpitaux habilités Ebola en France, c'est pour plusieurs raisons. Il possède d'abord une cellule de veille . L'hôpital a la capacité d'acheminer un patient de la région vers le CHU. L'hôpital possède un secteur sécurisé pour les risques biologiques.
Le CHU de Rouen peut également accueillir des patients dans des chambres seules avec une pression négative. Il dispose de SAS pour que les personnels puissent se protéger avant d'entrer dans la salle. Les personnels sont également formés aux procédures Ebola via une dizaine de séances de deux heures chacune. Un test grandeur nature a également été mené dans l'établissement pour voir si tout était en place en cas de patient atteint de manière certaine.
"Aujourd'hui, le service peut accueillir de 2 à 15 lits", explique Manuel Etienne.
Quel traitement ?
"Il n'existe pas encore de traitement de référence, formalisé. Les traitements sont toujours en évaluation", explique François Caron. Des tests sont fait chez les animaux sensibles au virus, comme les primates ou les souris, pour trouver des traitements adéquats.
Déjà des cas suspects dans la région ?
Le SAMU a déjà eu à traiter plusieurs appels faisant état de suspicions. Il s'agissait de personnes de retour d'Afrique qui, pour certaines, étaient atteinte de fièvre. Mais la possibilité d'une contamination a à chaque fois était vite écartée. Les patients n'étaient pas entrés en contact avec des malades.
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