L'alerte orange, inondations, pluies et orages, a été levée lundi matin dans le Gard, l'Hérault et la Lozère, après une nuit "globalement calme" et une journée de dimanche très calme sur le front des intempéries qui devraient s'achever dans la soirée.
"Si demain (lundi) matin, il ne s'est pas passé grand chose, ce sera le retour à la vie normale. On voit le bout du tunnel", déclarait dimanche vers 23h00 un porte-parole des pompiers du Gard, le colonel Michel Cherbetian.
Dans les départements placés sous vigilance, les centaines de pompiers déployés n'avaient quasiment pas eu à sortir dimanche et ils n'ont effectué que quelques sorties dans la nuit, alors que des intempéries étaient annoncées.
A 06h00, Météo France a donc rétrogradé en vigilance jaune le Gard, l'Hérault et la Lozère, alors que les deux premiers départements avaient été placés en alerte rouge une bonne partie du week-end.
"Pour les autres départements (Ardèche, Drôme, Bouches-du-Rhône, Var et Vaucluse), les prévisions sont confirmées" et donc la vigilance orange est maintenue, jusqu'à 16h00, précise l'institut qui prévoit une "accalmie généralisée à partir de lundi soir".
"De nouveaux orages se développent en Méditerranée. Ils seront localement forts avec de brusques rafales de vents, une activité électrique soutenue, voire de la grêle. Ponctuellement, les départements alpins seront concernés par ces phénomènes", ajoute Météo France.
Après une journée de dimanche très calme, la nuit de dimanche à lundi a été "globalement calme", selon les pompiers des différents départements concernés.
Dans l'Hérault, "c'est très, très, très calme", en Lozère et dans le Gard "RAS". Dans ce dernier département qui a subi des dégâts importants vendredi et samedi (bus scolaire renversé, voitures au fossé, chaussée arrachée, murs éboulés, champs et vignes submergés), les pompiers disent toutefois surveiller les précipitations du début de matinée "qui pourraient nous compliquer la tâche".
Dans le Var, la situation est également "globalement calme". Mais là encore, des fortes pluies sont attendues en début de matinée.
- "Surmédiatisation" "aberrante" -
Dans la Drôme, les pompiers n'ont fait aucune intervention et en Ardèche, ils ont effectué une "soixantaine de sorties" dans le nord-ouest du département à la suite d'"orages assez violents".
Les pompiers des Bouches-du-Rhône ont effectué une quinzaine d'intervention dans le nord-est du département, où de fortes pluies ont rendu des routes impraticables et inondé quelques maisons.
Dans le Gard, la préfecture avait néanmoins jugé en début de soirée que la situation demeurait "très critique" dans le département où les établissements scolaires devaient rester fermés lundi.
"Il serait très préjudiciable de baisser la garde", avait-elle fait valoir, même si le nombre de pompiers mobilisés dans le département a diminué dans la soirée de 554 à 519. Des sauveteurs aquatiques ont été renvoyés vers leurs départements eux aussi en alerte.
Du coup, les Gardois étaient nombreux à s'étonner du contraste entre alerte maximale et faiblesse des précipitations Et dans la ville d'Uzès, certains commerçants jugeaient "aberrante" voire "grotesque" la "surmédiatisation" de cette attente des pluies.
"On n'a quasiment pas de clients parce que les autorités ont fait fermer toutes les terrasses de la Place aux herbes, en disant que ça allait être l'apocalypse", déplorait un restaurateur uzétien. "On comprend le principe de précaution mais samedi aussi ils avaient annoncé le déluge et il ne s'était rien passé".
"On sort un peu, quand même, parce qu'il n'y a eu que trois gouttes d'eau aujourd'hui sur notre village de Collias", dans les gorges du Gardon, commentait dimanche soir une enseignante retraitée, Anne, partie dîner avec son mari à Uzès, à 11 km de chez eux.
Cet épisode orageux, qui n'a fait ni morts ni blessés, est loin d'être le premier de l'automne dans le sud. Le premier, du 17 au 18 septembre, avait fait six morts dont quatre dans un camping à Lamalou-les-Bains (Hérault).
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