Quelque 6 millions de Boliviens se rendent aux urnes dimanche lors d'élections générales qui devraient concrétiser le soutien massif dont jouit le président de gauche Evo Morales en lui accordant un troisième mandat et la majorité absolue au parlement.
Les bureaux de vote ouvrent à 08h00 locales (12hOO GMT) et fermeront à 16hOO locales (20h00 GMT).
Le vote est obligatoire en Bolivie sous peine d'une amende élevée (quelque 60 dollars) et la consommation d'alcool a été interdite 48 heures avant le vote et 12 heures après.
Le port d'armes à feu et les réunions publiques ont également été interdits.
Le président Evo Morales, qui selon les sondages obtiendrait près de 60% des intentions de vote, déposera son bulletin dans son fief de Chapare, dans la région de Cochabamba (centre), avant de regagner la capitale où il attendra les résultats dans le palais présidentiel, d'où il devrait prendre la parole en fin de soirée, si, comme tout l'indique, il est réélu.
Son adversaire, Samuel Doria Medina de l'Union Démocratique (UD), magnat du ciment et du fast-food et déjà rival malheureux de M. Morales lors des deux dernières élections présidentielles, est crédité quant à lui de 18% des intentions de vote.
L'ex-président conservateur Jorge Quiroga (9%) arriverait en troisième position, devant le social-démocrate Juan del Granado (3%) et le candidat du Parti Vert Fernando Vargas (2%).
Toutefois, selon les sondages, près de 20% de l'électorat s'est déclaré indécis ou a annoncé son intention de voter blanc.
Quelque 60 observateurs de 22 nationalités mandatés par l'Organisation des Etats américains (OEA) seront présents dans les diverses régions du pays.
"Nous nous attendons à un processus de vote normal et très participatif, la Bolivie a fait de grands progrès dans ce domaine ces 20 dernières années", a déclaré le chef de la mission de l'OEA, l'ancien président du Guatemala Alvaro Colom.
Les autorités électorales ont indiqué samedi que les médias n'étaient pas autorisé à donner les sondages préliminaires effectués à la sortie des bureaux de vote avant 20h00 locales.
Arrivé au pouvoir en 2006 avec 54% des voix, Evo Morales, premier président amérindien de Bolivie, a été triomphalement réélu en 2009 sur un score de 64%.
Plus ancien président en exercice sur le continent, il devrait être reconduit dès le premier tour pour un mandat de cinq ans.
Les élections verront également le renouvellement du Parlement, avec un Sénat de 36 membres et une Chambre des députés de 130 membres.
Avec le contrôle du Congrès, les partis d'opposition ont exprimé leur crainte que le président Morales ait les mains libres pour modifier la Constitution en vue de réélections répétées.
Interrogé sur la possibilité d'une nouvelle candidature à la fin de son probable nouveau mandat, en 2020, M. Morales a promis de "respecter la Constitution" de 2OO9, qui prévoit une seule réélection consécutive.
Pour l'opposition, le président a déjà violé la Constitution en se présentant une troisième fois. Mais ce dernier se défend en disant qu'il a interrompu son deuxième mandat de cinq ans en 2009, quand la nouvelle loi fondamentale a supprimé la République et l'a remplacée par l'Etat plurinational de Bolivie.
"En neuf ans, nous avons appris à bien gouverner et c'est pour cela que nous gagnerons avec une large majorité", s'est félicité le président Morales auprès de ses partisans du Movimiento Al Socialismo (MAS) lors de son dernier meeting de campagne à El Alto, près de La Paz.
Il arrive aux élections fort d'une stabilité politique inédite dans un pays qui a connu 160 coups d'État depuis l'indépendance en 1825.
Il revendique aussi un des meilleurs taux de croissance de la région, et sa gestion du pays, un des plus pauvres d'Amérique latine, a reçu les encouragements des organisations internationales.
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