Plus grand, plus confortable, plus fonctionnel... Voilà pour le constat avancé par Thierry Haenen lors de la présentation du nouveau campus Esadhar Rouen, dont le déménagement a coûté 900 000 € TTC. Et les chiffres ne le contredisent pas : le nouveau site s'étend sur 6 000 m2 contre 4 500 à l'aître Saint-Maclou et 2 600 au Havre. Cela en fait le plus grand établissement d'enseignement artistique du territoire haut-normand. Le tout pour accueillir 175 étudiants, contre 170 étudiants au Havre.
Des finitions à terminer
Ateliers bois, sérigraphie, lithographie, bibliothèque plus aérée... Thierry Haenen vante un "bâtiment entièrement redessiné" pour adapter le site aux pratiques artistiques. Les étudiants, eux, s'adaptent petit à petit à ce nouvel écrin. Mélodie Rouault, étudiante en cinquième et dernière année, résume le sentiment général : "C'est amené à devenir très intéressant, nous avons beaucoup plus d'espace qu'à l'aître. Il faut le temps que tout se mette en place."
Convaincue, la jeune femme de 24 ans, "sceptique" au début, rappelle tout de même que tout n'est pas terminé : "Il reste des finitions. Des salles de contextualisation - où les élèves accrochent leurs oeuvres d'art - ne sont pas toutes terminées." Mieszko Bavencoffe, 30 ans et lui aussi en dernière année, note lui aussi des salles pas encore terminées et "pas vraiment acceptables" mais se réjouit de cette première semaine de rentrée. "C'est de mieux en mieux !".
Autre difficulté soulevée par ce déménagement, la distance. Pour des étudiants qui résidaient bien souvent en centre-ville et venaient à pied à l'aître, la Grand'Mare change la donne. Mais Mieszko a trouvé la solution : "J'ai établi un tableau de covoiturage pour que les étudiants montent ensemble à l'école et se rencontrent."
Un quartier à apprivoiser
Si le déménagement a suscité des réactions tant dans le corps enseignant que chez les étudiants, il a également pu susciter la curiosité des habitants de la Grand'Mare, peu habitués à voir débarquer 170 étudiants apprentis artistes. Une cohabitation doit s'établir.
Des actions sont déjà actées, comme l'explique Roland Decaudin, directeur des études à l'Esadhar : "Les étudiants vont mener des actions de sensibilisation à l'art dans les écoles du quartier pendant environ 70h et dans le cadre des activités périscolaires. Cela permet de tisser un réseau de relations simples avec les habitants du quartier. C'est aussi une première expérience d'éducation artistique pour les étudiants qui peuvent également être rémunérés."
Quel avenir pour l'aître ?
Reste la question du devenir de l'aître Saint-Maclou. Selon les élus, la première question soulevée est celle du "financement de la restauration" du site. Le monument reste aujourd'hui ouvert à destination des touristes. A terme, des résidences artistiques sont imaginées.
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