N’allez pas dire aux harkis résidant dans le Calvados qu’ils ne veulent jamais parler de leur histoire. Ces Algériens qui ont servi l’armée française pendant la guerre d’Algérie n’ont rien oublié. “Et arrêtez de dire que c’était une guerre”, lance aussitôt, Mohamed Belayel, 79 ans aujourd’hui, 27 ans lors des accords d’Evian de 1962 qui ont mis un terme au conflit. “C’était une révolution du peuple contre le colonialisme et ce mouvement n’avait rien d’anti-français à la base.”
Envoyé à Caen par l’administration française, à l’image d’autres harkis répartis dans les grandes agglomérations de l’Hexagone suite à l’indépendance de l’Algérie, Mohammed Belayel a fait toute sa carrière chez Renault à Blainville. “En 1965, une association des harkis de Caen a été créée et nous avons compté jusqu’à 78 membres, alors qu’aujourd’hui, nous ne sommes plus qu’une quinzaine.”
“Le plus terrible dans tout ça, c’est que nous n’avons jamais pu retourner en Algérie, voir notre famille”, déplore Ahmed Kias, 82 ans, qui a également servi en Indochine.
Certains d’entre eux suivront le prochain Congrès national de la fédération nationale des anciens combattants d’Algérie qui se déroulera à Caen du 17 au 19 octobre.
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