A la mi-septembre, la municipalité caennaise a décidé de diminuer de 40 000 € la subvention accordée au Service d’action préventive, et s’en justifie : “selon un audit réalisé récemment, les résultats de leur travail ne sont pas bons, tout particulièrement dans le quartier de la Grâce de Dieu”, indique Philippe Lailler, maire-adjoint en charge de la sécurité. Il va plus loin : “la mairie donne de l’argent à ce prestataire de service qu’est pour nous le SAP. Il est normal qu’il nous rende des comptes.”
Sur le terrain, la pilule passe mal. Les 14 éducateurs de rues travaillant actuellement à Caen ne veulent pas se soumettre aux doléances municipales. “Pour leur donner notre emploi du temps, pourquoi pas, mais pour le reste, c’est inconciliable.”
En lien avec la police
Philippe Lailler souhaite notamment que soit levé l’anonymat des jeunes accompagnés par le SAP, qu’un point hebdomadaire soit réalisé avec les différents partenaires dont les forces de l’ordre, et qu’une collaboration naisse entre ce service et la police. “Il en est hors de question, s’emporte Jérôme Turge. Nous sommes dans la rue pour faire de l’éducatif, pas du répressif. Comment allons-nous garder la confiance des jeunes en se pliant à ces requêtes ?” L’ultimatum est lancé, alors qu’une convention lie la ville au SAP jusque fin 2015.
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