C'est du jamais vu depuis au moins 25 ans : la quasi-totalité des pharmacies seront fermées, ce mardi 30 septembre.
Une grève nationale contre la réforme des professions règlementées. Les pharmaciens dénoncent notamment le projet du gouvernement d'autoriser la vente de certains médicaments en grande surface.
Les célèbres Doliprane, Spasfon ou autres Humex pourraient bientôt se retrouver en tête de gondole. Pour Patricia Pignot-Perez, membre du Syndicat des Pharmarciens de la Manche et pharmacienne à Cherbourg, il ne faut pas confondre médicament et bien de consommation courante :
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Santé et rentabilité
Autre sujet d'inquiétude, l'ouverture éventuelle du capital de certaines pharmacies à des non-pharmaciens... Patricia Pignot-Perez craint que des investissements extérieurs n'entraînent une course à la rentabilité, peu compatible avec le conseil et l'écoute qu'apporte le pharmacien :
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Enfin, les pharmaciens défendent la répartition géographique des officines sur le territoire, définie selon le nombre d'habitants. "Certes, cela nous assure un potentiel de clientèle, mais nous sommes présents sur tout le territoire, un maillage complet" note Pascale Pignot-Perez, qui rappelle que les pharmaciens sont au service du public. "Nous passons pour des nantis, mais comme n'importe quel chef d'entreprise nous faisons des emprunts, nous payons des charges sociales, des impôts, nous avons des employés, où est le problème ?"
Dans chaque département, une dizaine de pharmarcies seront réquisitionnées par le préfet, ce mardi 30 septembre, pour assurer les urgences pharmaceutiques.
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