Le père est séparé et a laissé le soin à sa femme alcoolique au grand cœur, d'élever les 7 enfants de la famille. Mais elle meurt fin 2007.
Lui s'est remis avec une autre femme, mère -entre autre- d'une fille alors âgée de 12 ans.
Un beau jour, l'un des fils du 1er mariage, Johnny, 23 ans, qui vient de se faire plaquer par son amie qui en avait marre qu'il boive, débarque. Pour le week-end. En fait, pour des mois.
Johnny est le petit dernier de la fratrie. Il vit depuis l'âge de 5 ans placé en foyer. Il a lui-même été victime d'un viol lorsqu’il avait 7 ou 8 ans.
Mais il n'y a pas de place dans la petite maison. Johnny couche dans la même chambre que l'adolescente de 12 ans. Très vite il se retrouve dans son lit. La viole.
« Ce soir là j'avais du le consoler. Il avait bu et il pleurait parce que sa compagne avec qui il a eu 1 petit garçon, l'avait plaqué », explique la victime. « Puis quand il s'est endormi, je suis allé me coucher, mais dans la nuit, il m'a rejoint dans mon lit. Il a commencé à me toucher partout, m'a déshabillée, a enlevé son short. J'ai essayé de le repousser », explique-t-elle en sanglots. « Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas crié ».
Il la viole, une moyenne de 3 fois par semaine pendant 2 mois.
« Vous n'en parlez pas ? », s'étonne le président de la cour d'assise.
« J'en ai parlé à ma mère qu'après la 3ème fois. J'étais en voiture avec elle. Elle m'a répondu : c'est pas grave », explique la victime, qui ajoute : « ensuite, je ne me suis même plus débattue, puisque ma mère ne réagissait pas ».
Le président, étonné, fait certifier à la victime que les faits se sont vraiment passés comme ça. Elle explique : « au début, je ne voulais pas parler d'un viol aux gendarmes, j'avais peur que ma mère aille en prison, j'avais peur de dire la vérité ».
L'accusé, lui, nie avoir rien fait.
C'est la sœur de la victime qui a finalement alerté la gendarmerie. 2 ans plus tard.
L'accusé risque 20 ans de prison.
« J'ai besoin d'entendre de lui ce qu'il a fait », explique la victime. « J'ai pas besoin qu'il aille en prison, ça ne me redonnera pas ma virginité ».
Le jeune homme aurait dit un jour à son père en riant, sur fond d'alcool : « je l'ai prise de force ». Mais l'adulte n'a pas réagit : « j'ai pas osé en parler à sa mère, j'étais pas sûr que c'était vrai ». Il avait aussi peur des représailles de son fils, qui lorsqu'il a bu, est violent. Les 2 adultes risquent 3 ans d'emprisonnement et 45 000€ d'amende pour non dénonciation.
Après l'audition de l’accusé, de la victime, et des 2 adultes ce lundi matin, le procès se poursuit à huis-clos partiel ce lundi après-midi avec l'audition des témoins.
Mardi matin, ce seront les experts psy. Puis les réquisitions de l'avocate générale. L'après-midi sera consacré aux plaidoiries des 3 avocats de la défense.
Le verdict est attendu mardi soir vers 19h.
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