La cigarette électronique fait un tabac dans l'agglomération caennaise

Tom Clop, installée au 86 rue Saint-Martin, est le premier magasin exclusivement dédié à ce produit. Il compte déjà près de 8 000 clients.
Inventée en Chine en 2003 par un pharmacien, la cigarette électronique ressemble à une cigarette classique. Composée d'une batterie, d'un microprocesseur et d'un pulvérisateur, elle est alimentée par un liquide pouvant contenir de la nicotine et des substances aromatiques à base d'additifs alimentaires ou d'arômes artificiels. Lors de l'aspiration, le mélange est diffusé sous forme de vapeur qui est inhalée par le consommateur.

Une économie appréciable
Le gérant du magasin caennais, Thomas Denis, assure qu'il a "arrêté de fumer depuis trois ans grâce à elle". Du côté des consommateurs réguliers, le sentiment est positif. Ils confirment bien souvent qu'ils ont, eux aussi, mis fin à leur consommation de tabac. "Maintenant je vapote", explique Marie Clouet, étudiante. "On peut réduire la dose de nicotine au fur et à mesure pour arriver à 0, mais la dépendance à la nicotine reste". La cigarette électronique fait aussi et surtout du bien au portefeuille, avec des tarifs attractifs.
Se pose alors la question de "vapoter" dans les espaces publics fermés. Le débat est ouvert puisqu'il ne s'agit ni de tabac, ni de fumée. "On conseille aux utilisateurs de se présenter auprès des serveurs dans les bars", tient à souligner Thomas Denis.

L'e-cigarette réduirait les risques
Pour le Docteur Béatrice Le Maître, tabacologue au CHU de Caen, "il ne s'agit pas d'une alternative aux traitements pour arrêter de fumer", même si elle reconnaît que "pour quelqu'un qui fume très peu, mais régulièrement et qui ne veut absolument pas cesser de le faire, mais qui réussit à se passer de cigarette en utilisant une cigarette électronique, le risque sera bien sûr moindre qu'avec une cigarette dont la fumée comprend plus de 4 000 produits chimiques". Reste à savoir si le produit inhalé est fiable.  "J'ai plusieurs certificats dont quatre rapports de non toxicité", assure Thomas Denis. Le Dr Le Maître observe cependant "qu'aucune étude sur la dangerosité de l'utilisation régulière et à long terme n'a été effectuée".