Les élus écologistes du territoire - Cyrille Moreau, vice-président de la Crea en charge de l'environnement, Céline Millet, adjointe à Rouen en charge de la mobilité durable ou encore Jean-Michel Bérégovoy, président du groupe des élus "Décidons Rouen" au conseil municipal - sont très remontés contre Frédéric Sanchez, le président de l'agglomération.
La "mauvaise" méthode de Frédéric Sanchez
En cause, l'inscription "sans concertation" de la fin du service Vélo'R à l'ordre du jour du conseil communautaire du 23 juin dernier. "Il y a des méthodes de travail qui doivent changer. Je lui dirai de vive voix", a assuré Jean-Michel Bérégovoy. Le président socialiste de la Métropole aurait ainsi évoqué, avant sa réélection, la fin du service mais n'aurait pas ensuite pris la décision en se concertant avec les élus écologistes. Résultat, selon ces mêmes élus : plus de Vélo'R au 1er octobre et des solutions ébauchées dans l'urgence.
Celles-ci devront combler un manque évident. Selon une étude cité par Pascal Magoarou, ancien vice-président écologiste de la Crea, "Rouen est en 13e place sur les 14 futures métropoles en termes de nombre de vélos en location. Nous étions à 550 Vélo'R et 250 Cy'clic, il n'y aura plus que 250 Cy'clic." Pour une Métropole et sa ville-centre dirigées par des élus socialistes et écologistes, la statistique fait mal.
Multiplier les pistes cyclables
Que faire dès lors pour favoriser le transport en vélo ? La Métropole a d'ores et déjà annoncé que l'argent libéré (450 000 € net par an) par la fin de la location permettrait de financer un système de réparation de vélos des particuliers, basé sur l'économie sociale et solidaire. Céline Millet évoque d'autres pistes : "Il y a une vélo-école à développer, des pistes et bandes cyclables à étendre... Nous devons aussi poursuivre la sensibilisation engagée dans les écoles primaires, les collèges et les lycées. Nous devons aussi favoriser l'intermodalité vélo-bus (le fait de pouvoir utiliser deux modes de transports différents pour un même trajet) ou encore multiplier les stationnements pour les vélos dans la ville".
Plus de location
Un programme ambitieux mais qui révèle l'absence de toute location pour une moyenne ou longue durée de vélos à assitance électrique (comme les Vélo'R auparavant). Seuls les Cy'clic demeureront mais ne peuvent être étendus aux autres villes de l'agglomération, pour des raisons financières (l'entretien d'un tel vélo coûte 3000 € par an, selon Cyrille Moreau) et juridiques. La Métropole, vie Cyrille Moreau, imagine des dispositifs de location plus restreints, pour des publics cibles, comme pour les associations qui visent à l'insertion des précaires.
Seule certitude : la prime à l'achat d'un vélo électrique devrait être maintenue mais plus restreinte, accordée sous condition de ressources. Car il ne faut pas l'oublier, la location des Vélo'R devait au départ encourager les usagers à sauter le pas et à acheter un vélo électrique.
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