Economie positive, économie propre et maintenant économie circulaire... On s'y perdrait. Mais tous ces vocables désignent une même réalité, à savoir que compétitivité et écologie ne sont pas à opposer, mais bien davantage à rapprocher. L'économie circulaire, comme son nom l'indique, indique qu'aucune énergie ne doit être gaspillée, de la conception du produit à son recyclage et à sa possible réutilisation. En voici les principaux principes :
L'éco-conception
Elle signifie que toute entreprise, avant la conception d'un produit, prend en compte toutes les étapes de sa vie, de l'extraction de matières premières à sa fabrication en passant par sa réparation, son recyclage et son retraitement final. Cette anticipation doit ainsi permettre de réduire l'impact du produit sur l'environnement. De même, si l'on respecte ce principe, on envisage jusqu'au recyclage futur du produit... On échappe ainsi à l'obsolescence programmée qui est aujourd'hui la règle.
Exemples : L'appel à projet Energies de la Région Haute-Normandie a permis de soutenir une dizaine de projets relevant de l'éco-conception.
Ecologie industrielle et territoriale
Ce principe induit la coopération entre les différents acteurs d'un territoire : collectivités locales, entreprises, écoles, associations... François-Michel Lambert, député des Bouches-du-Rhône et président de l'Institut de l'économie circulaire, chargé de mettre en relation ces différents acteurs, prend un exemple : "Aujourd'hui, il y a ce qu'on appelle l'énergie fatale, cette perte énergétique dans le process industriel français. Il faudrait au contraire que l'énergie qu'une entreprise n'utilise pas dans son process, elle la redonne à un acteur voisin." La déperdition d'énergie et l'efficacité dans la production sont donc au centre de ce deuxième principe.
Acheter et consommer responsable
Le consommateur a également son mot à dire dans l'économie circulaire, directement en lien avec son mode de consommation. Pour faire durer un produit, certaines solutions peuvent être avancées. Ainsi, un consommateur peut acheter un produit et le redonner à son producteur à un moment donné afin que ce dernier en réutilise les composants. Cela permettrait de jeter directement le produit sans prendre en compte les matières qui pourraient être réutilisées. De même, plutôt que de jeter le produit une fois que l'on s'en lasse, le consommateur peut le revendre sur des sites d'économie collaborative et ainsi allonger sa durée de vie.
Allonger la durée d'usage, recycler, valoriser
Un produit qui ne marche plus n'est pas un produit fini. Au lieu de le jeter à la poubelle, il peut être réparé. Ensuite, ses composants peuvent être extraits et réutilisés dans le cycle productif via le recyclage. En Haute-Normandie, plusieurs dispositifs permettent cette boucle fructueuse : les ressources, les centres Emmaüs ou encore les usines de méthanisation qui utilisent les déchets organiques pour produire du biogaz.
Sur tous ces principes de fonctionnement, la France est encore en retard. La loi sur la transition énergétique, actuellement débattue au Parlement, doit permettre d'avancer dans ce sens. Un volet entier du texte est dédié à l'économie circulaire. La Haute-Normandie, dont le président Nicolas Mayer-Rossignol entend faire une éco-région, a à ce titre signé une charte d'adhésion à l'Institut de l'économie circulaire.
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