Le principe de ce challenge ? Alterner tables rondes sur le sport comme outil de réinsertion et parcours sportif pour "aérer" les détenus. Isabelle Lebleu, représentante de la SNCF, explique : "Pour nous, c'est un moyen de représenter l'entreprise autrement, en menant notamment des actions citoyennes en partenariat avec la justice."
Pour convaincre les détenus de la possibilité d'une réinsertion via l'exercice physique, la SNCF a mobilisé l'un de ses sportifs de haut niveau, Torann Mazeroi, vice-champion d'Europe de taekwondo et sous contrat "aménagé" avec la SNCF.
Le sport comme canaliseur
L'athlète, face à la quinzaine de détenus, tous très athlétiques, se montre en exemple : "Quand j'étais petit, j'étais hyperactif et causait beaucoup de problèmes à mon père. Il m'a emmené au taekwondo pour me défouler, et ce sport a permis de me canaliser." Il rencontre un auditoire conquis, pour qui le sport est souvent la seule occupation de la journée.
Pour les détenus, le chemin vers la réintégration semble un peu plus long. "Quelles sont les chances pour nous, détenus, d'intégrer la SNCF en sortant de prison sans être sportif de haut niveau", demande l'un. Réponse d'Isabelle Lebleu : "C'est très difficile car nous demandons des extraits de casier judiciaire, quoi doivent être vierges. Mais vos enfants pourront intégrer le groupe." Mais pour Pierre, agent de la sûreté ferroviaire, le sport peut être pour les détenus un "exutoire, une façon de se libérer et une idée pour l'après-prison."
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.