Vous avez été élu il y a six mois. Quel bilan tirez-vous de cette première phase de votre mandat ?
“C’est un peu tôt pour le dire. Le bilan, on le tire dans la durée. Mais ces six premiers mois ont été mis à profit pour mettre en place toute une équipe et prendre en main les dossiers. Nous cherchons à en réorienter un certain nombre. A la ville d’abord. A l’agglomération aussi, et surtout. Ces six mois ont par ailleurs jeté les fondements d’une gouvernance modeste, au service de l’intérêt général. Et l’intérêt général, ça n’est pas dire oui à tout. C’est prendre parfois des décisions qui pourraient être impopulaires aux yeux des Caennaises et des Caennais. J’ose le dire”.
Ces six premiers mois ont aussi été marqués par les Jeux équestres mondiaux ?
“J’en tire un bilan globalement positif. Je crois que tous les Caennais sont fiers que leur ville ait été mise au diapason de l’actualité internationale. L’idée, maintenant, c’est de prolonger l’élan des Jeux et que Caen puisse accueillir de manière pérenne un grand événement autour du cheval. Peut-être tous les deux ans.”
Quelles sont vos perspectives pour la fin de l’année et 2015 ?
“Sur le volet économique, nous allons présenter notre stratégie en octobre. Cela passe par la création d’un conseil des entrepreneurs. Un processus de concertation est par ailleurs en train de se mettre en place pour aboutir, dès le début de l’année prochaine, à des contrats de quartiers”.
À quand la gratuité du stationnement ?
“Nous avons une réunion à ce sujet très prochainement pour arbitrer un certain nombre de propositions. L’hypothèse d’élargir la gratuité du stationnement à midi, notamment le samedi, est à l’étude. Il nous faut travailler avec les conséquences financières éventuelles et les rapports coûts/inconvénients. Il y aura sans doute des expérimentations et elles seront lancées avant la période commerciale forte de la fin de l’année”.
Au chapitre culturel, Presqu’île en fête a été annulé cette année en raison des Jeux équestres mondiaux. Cela pourrait être reconduit ?
“A priori non. Nous souhaitons ponctuer le calendrier d’événements qui permettent à la fois aux Caennais de se retrouver mais aussi d’amener des visiteurs dans la ville. Nous réfléchissons à “booster” un festival comme celui des Boréales. Cela peut passer par la reconfiguration de certains événements, comme le salon du livre. Notre parti-pris est de ramener cet événement dans la ville plutôt que dans l’enceinte du château où il était en vase clos”.
Et pour les clubs sportifs ?
“Le cœur de métier de la Ville, avec l’argent public, c’est bien entendu de soutenir le sport de haut niveau mais aussi la pratique amateure. Très clairement, nos budgets ne pourront pas permettre d’accompagner toutes les sections qui voudraient développer une équipe professionnelle. Notre métier, c’est plutôt de permettre à ces clubs d’avoir accès à des équipements au sein desquels ils peuvent développer un modèle économique viable, avec la possibilité pour eux d’accueillir des partenaires privés, de faire des loges... bref, d’avoir les moyens de leurs ambitions”.
L’UMP est actuellement pointée du doigt dans plusieurs affaires. Que vous inspire cette situation au sein de votre famille politique ?
“Tout ce qui peut laisser penser que la motivation de s’engager en politique pourrait être à des fins personnelles est mauvais. Que ce soit dans un camp ou dans un autre. Notre devoir, surtout par les temps qui courent, c’est d’être exemplaire et de démontrer qu’on peut s’engager dans la vie publique pour autre chose que des motifs d’enrichissement personnel. Concernant le sénateur du Calvados, René Garrec, il y aura une enquête. La justice fera son œuvre”.
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