L’homme avait eu fort à faire ces dernières années, en tant que directeur général de l’Agence régionale de la santé. Pierre-Jean Lancry a quitté en mai dernier ces responsabilités, pour rejoindre la Mutualité sociale agricole qu’il avait quittée fin 2009. Il a repris en même temps sa passion de toujours, l’écriture, et vient de publier aux éditions caennaises du Vistemboir son tout premier polar, Passe mortelle.
"De la chair au récit"
A 58 ans, cet ancien prof d’économie, qui publiait déjà alors des manuels pour la fac, conserve un attrait particulier pour les livres. “Quand je lis, mon imagination foisonne... Et quand j’écris, j’ai besoin de le partager.” Son plus grand succès en librairie, en 2003, découle de sa fascination pour Georges Lautner et son film mythique Les Tontons flingueurs, dont il réalise “l’album culte”. Des dialogues d’Audiard, il conserve le franc-parler et le langage légèrement fleuri. Pour ce dernier ouvrage, un “vrai polar, avec des flics, des truands, et où les gentils cherchent les méchants”, le cadre de santé s’est rapproché d’un autre ami, un ancien commissaire de police. “Les détails qu’il m’a transmis donnent de la chair au récit”, explique-t-il. Pour le cadre – le quartier de la Goutte d’Or, à Paris – il s’est rendu une dizaine de fois sur place, pour repérer les lieux.
Une documentation qui a sûrement joué, lorsque le jury du Prix du Quai des Orfèvres l’a placé parmi les premiers de la compétition. Il retentera sa chance pour le Festival du polar de Cognac, dans un mois.
Pierre-Jean Lancry n’en reste pas là : il publie aussi ses travaux photographiques sur le web, fait partie d’un groupe de musique, et envisage de reprendre un jour la magie... Comme quoi le travail, c’est la santé.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.