Reste qu’il est encore rare de croiser ces voitures dans nos rues. Renault Retail Group, qui se targue d’être le leader français sur le marché de l’électrique, revendique “3 877 véhicules électriques à la fin juillet 2014.” Pour développer et inciter les automobilistes à privilégier l’électrique, plus écologique, aux véhicules diesel et essence, la Région Haute-Normandie, la Métropole et l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) multiplient les aides à l’intention des particuliers, collectivités locales et entreprises. La palme de l’aide la plus marquante revient à la Région, avec 5 000 € attribués à 150 particuliers désireux d’acquérir un véhicule électrique.
Rentable à 14 000 km/an
Un habitant de Mont-Saint-Aignan n’a pas laissé passer l’offre. Il possède désormais une Zoé toute neuve. Et il n’en est pas déçu : “Elle est très agréable à conduire en ville. Je la prends tous les jours pour me rendre au travail à Rouen.” Le tout pour 12 000 € net (le propriétaire a eu le droit à un bonus écologique de 6 000 € en plus de l’aide régionale).
Mais à ce prix de départ s’ajoutent d’autres dépenses. “J’ai fait installer une borne de recharge dans mon garage pour 1 300 € et je loue les batteries à hauteur de 80 € par mois.” Un coût non négligeable mais qui ne doit pas faire peur selon Jean-Marc Gohier, chargé de l’électro-mobilité à l’ADEME : “Au dessus de 14 000 km annuels, on y gagne par rapport à un véhicule classique.”
Deuxième problème, davantage pratique : la faible autonomie des véhicules électriques, estimée entre 130 et 150 km, qui empêche tout long trajet, faute de bornes de recharges massivement installées sur le territoire. Là aussi, la Région a pris les choses en main avec l’ADEME. Un dispositif visant à installer 100 bornes de recharge (l’équivalent de 200 prises), a été adopté. Ces bornes seront installées progressivement jusqu’en 2016. Une dizaine a déjà vu le jour dans l’agglomération rouennaise. “L’ADEME subventionne à hauteur de 50 % les projets supérieurs à 200 000 € menés par des collectivités et syndicats de l’énergie”, explique Jean-Marc Gohier.
La Région s’adresse également aux entreprises, avec une aide de 50 % aux entreprises de moins de 5 000 salariés qui souhaiteraient installer des bornes, dont le prix est estimé à 8 000 €. Pour notre heureux propriétaire d’une Zoé, c’est là que se situe le nerf du marché de l’électrique : “Il faut pousser les entreprises à installer des bornes sur leur site”, comme le fait déjà la société de transports de marchandises Normandie Course.
C’est à ce prix là que les routes de l’agglomération se peupleront de véhicules électriques. Avec une seule inconnue : la durée de vie. Mais à attendre Jean-Marc Gohier, pas de souci à ce niveau : “Les constructeurs veulent lutter contre l’obsolescence programmée.” Réponse dans quelques années.
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