Une reprise qui s’annonce mouvementée pour les 986 communes d’Eure et de Seine-Maritime qui devront l’adopter. Cependant, certaines villes pouvaient faire le choix d’exécuter cette réforme dès 2013 plutôt que de demander une dérogation pour reporter en 2014.
Une année test concluante
Comme Rouen, Malaunay fait partie de celles qui ont osé l’expérimentation, pour plusieurs raisons. “Nous avons choisi d’adopter cette réforme dès l’année dernière d’une part car nous avions déjà mené la révision du Projet Éducatif Global et d’autre part pour l’aspect financier”, explique Guillaume Coutey le maire de la ville. En effet, toutes les communes ayant décidé de mettre en œuvre les nouveaux rythmes à la rentrée 2013 se sont vues allouer une dotation forfaitaire de 50 euros par élève. “Ce fond d’amorçage nous a permis d’obtenir 30 000 € d’aide de l’État, soit 10% du budget d’investissement de la ville”, précise le maire.
Environ huit mois de travail ont été nécessaires pour mener à bien ce projet d’envergure. “Un comité de suivi a été mis en place et nous avons essayé de positiver cette réforme”.
Concrètement, la ville a choisi d’adapter dans ces deux écoles primaires le cadre imposé par la réforme au niveau national. “Nous avons fait deux groupes. L’une des deux écoles a des activités périscolaires le lundi et le vendredi tandis que pour l’autre, c’est le mardi et le jeudi”, raconte Guillaume Coutey. Deux fois par semaine, de 16h à 17h15, les primaires peuvent donc participer aux activités périscolaires.
Le décrêt imposant que ces activités soient ouvertes à tous, tous les élèves peuvent y participer. “Nous donnons le calendrier des activités aux parents, qui peuvent inscrire leur enfant juste pour une session s’ils le souhaitent”, détaille le maire de Malaunay. Pour 1,50€ la séance, les enfants profitent de véritables découvertes : sophrologie, initiation au judo, calligraphie. Les animations jouissent d’un vrai succès. “Nous doublons les effectifs les soirs d’activités”.
Une réforme baclée ?
À quelques kilomètres de là, Canteleu fait également partie de ces villes pionnières. “Nous avons été consulté mais pas écouté, c’était juste pour la forme”, regrette Monceau Privat, directeur de l’école Claude Monet. Selon lui, la commune aurait subi, à l’instar d’autres villes socialistes, des pressions gouvernementales et aurait fini par céder. Les activités, gratuites pour les parents, ont lieu à midi et profitent donc uniquement aux demi-pensionnaires. “Les après-midi sont insupportables, les élèves sont hyper énervés et, le corps enseignant est unanime, beaucoup plus fatigués qu’avant la réforme”, déplore Sophie Lephay, professeure des écoles à Canteleu.
Une réforme qui semble diviser tant au niveau local que national. Pourtant, dès mardi, le rythme de nos bambins sera modifié. Mais pour combien de temps ?
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