Pour Alain Lamabert, la politique étant trop souvent un champ des rivalités, avant d’être un lieu de vie démocratique, faisons en sorte de nous élever à la hauteur des enjeux : maintenir la France au rang auquel l’ont hissée ceux qui nous ont précédés.
Nous avons en partage des Institutions qui apaisent normalement le tumulte des esprits surchauffés. Ces institutions, en 1962, c'est-à-dire après la fondation de la 5ème République, ont prévu que le Président de la République serait élu au suffrage universel. Le mandat qui était de 7 ans à l’origine a été ramené à 5 ans et pour clore la rationalisation extrême du Parlement, l’inversement du calendrier a entrainé une composition de l’Assemblée Nationale influencée par l’élection présidentielle, organisée un mois avant.
Personnellement, explique l'ancien Ministre, je ne suis pas favorable à l’élection du Président au suffrage universel et suis pour le système qui existait à la naissance de la 5ème République. Mais tous ceux, les plus nombreux, qui sont pour le système actuel, devraient s’interdire, sous quelque forme que ce soit, d’appeler à une mise en cause du mandat présidentiel en cours, sauf à soumettre la France à toutes les pulsions et manipulations d’opinion publique.
En revanche, c’est le Gouvernement qui doit répondre, devant la représentation nationale, de la politique qu’il conduit. Dès lors qu’une cacophonie s’installe au sein d’un Exécutif dont la discipline et l’unité sont la force première, il est de première urgence de rétablir l’autorité gouvernementale et d’aller devant le Parlement solliciter la confiance. De ce point de vue, Manuel Valls a réhabilité la fonction de Premier Ministre, un peu affaiblie par des pratiques trop souples, voire complaisantes, tant à l’endroit des présidents que des équipes gouvernementales.
Pour Alain Lambert, maintenant, c’est l’heure de vérité pour cette législature. Soit les députés votent la confiance au Premier Ministre et au gouvernement remanié, soit ils la refusent et le Président, élu pour 5 ans quoi qu’on en dise, devra dissoudre l’Assemblée.
C’est la loi d’airain de notre 5ème République.
Ne cherchons ni à la caricaturer, ni à la contourner. Elle est notre bien le plus précieux, en ces temps de trouble.
Et Alain Lambert de conclure: Soyons sereins, réfléchis, responsables et respectueux les uns des autres.
Préparons-nous à assumer notre part d’histoire qui pourrait être bien sévère, si nous nous contentons des invectives et de mépris réciproque.
Ressaisissons-nous, les vétérans du 70ème anniversaire doivent le penser en silence.
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