Comment vous préparez-vous à l'ouverture d'une cession d'Assises ?
C'est d'abord un travail d'étude des dossiers avant l'audience. Un travail extrêmement précis et lourd.
Le rôle du président de la Cour d'assises, c'est d'apporter un oeil neuf dans une procédure qui a été traitée par les forces de l'ordre, par un juge d'instruction puis par le procureur de la République. L'oeil du président de la Cour d'assises est donc instantané, à la différences des autres intervenants qui ont travaillé le dossier parfois pendant plusieurs années.
Vous découvrez, lors de ces procès, le pire de notre société. Comment le vivez-vous ?
L'impact sur la vie personnel résulte de la masse de travail de la profession et non de la noirceur de l'aventure humaine.
Le rôle d'un président de Cour d'assises est d'amener les jurés à faire cette découverte de l'univers d'un dossier criminel, sans en être traumatisés. Leur mission de juger exige qu'ils soient en mesure de conserver une large part d'objectivité.
Lors de cette prochaine cession, trois personnes seront jugées pour viol. Peut-on parler d'augmentation du nombre de ces crimes ?
La Basse-Normandie est une région qui apparaît relativement préservée sur le plan de l'activité criminelle. L'activité des cours d'assises de la région est relativement modérée et constante depuis une dizaine d'années. Cela est rassurant pour la sécurité de nos concitoyens. Il y a toutefois eu une augmentation significative du nombre de dossiers pour les affaires de moeurs, aussi bien devant les tribunaux correctionnels que devant les cours d'assises. Aujourd'hui, les victimes ont moins d'hésitation à briser le tabou et à parler.
Au cours de votre expérience professionnelle, une affaire vous a-t-elle particulièrement marquée ?
Je préfère me garder de répondre à cette question puisque, dès lors que j'ai fini de traiter une affaire, je dois m'interdire de l'évoquer en respect pour l'intimité des victimes, de leurs familles et des accusés. Je dois de mettre totalement en retrait..
Instaurer des jurés populaires auprès des magistrats professionnels dans les tribunaux correctionnels, cela vous semble t-il pertinent ?
Pourquoi pas. Affaire après affaire, je suis toujours très heureux de découvrir que les valeurs que nous avons la charge de défendre sont exactement les mêmes que celles dans lesquelles se retrouvent ces juges occasionnels.
J'ai une réserve néanmoins car je ne suis pas sûr que la généralisation du recours à des juges non professionnels soit dans tous les cas une bonne solution.
C'est d'abord un travail d'étude des dossiers avant l'audience. Un travail extrêmement précis et lourd.
Le rôle du président de la Cour d'assises, c'est d'apporter un oeil neuf dans une procédure qui a été traitée par les forces de l'ordre, par un juge d'instruction puis par le procureur de la République. L'oeil du président de la Cour d'assises est donc instantané, à la différences des autres intervenants qui ont travaillé le dossier parfois pendant plusieurs années.
Vous découvrez, lors de ces procès, le pire de notre société. Comment le vivez-vous ?
L'impact sur la vie personnel résulte de la masse de travail de la profession et non de la noirceur de l'aventure humaine.
Le rôle d'un président de Cour d'assises est d'amener les jurés à faire cette découverte de l'univers d'un dossier criminel, sans en être traumatisés. Leur mission de juger exige qu'ils soient en mesure de conserver une large part d'objectivité.
Lors de cette prochaine cession, trois personnes seront jugées pour viol. Peut-on parler d'augmentation du nombre de ces crimes ?
La Basse-Normandie est une région qui apparaît relativement préservée sur le plan de l'activité criminelle. L'activité des cours d'assises de la région est relativement modérée et constante depuis une dizaine d'années. Cela est rassurant pour la sécurité de nos concitoyens. Il y a toutefois eu une augmentation significative du nombre de dossiers pour les affaires de moeurs, aussi bien devant les tribunaux correctionnels que devant les cours d'assises. Aujourd'hui, les victimes ont moins d'hésitation à briser le tabou et à parler.
Au cours de votre expérience professionnelle, une affaire vous a-t-elle particulièrement marquée ?
Je préfère me garder de répondre à cette question puisque, dès lors que j'ai fini de traiter une affaire, je dois m'interdire de l'évoquer en respect pour l'intimité des victimes, de leurs familles et des accusés. Je dois de mettre totalement en retrait..
Instaurer des jurés populaires auprès des magistrats professionnels dans les tribunaux correctionnels, cela vous semble t-il pertinent ?
Pourquoi pas. Affaire après affaire, je suis toujours très heureux de découvrir que les valeurs que nous avons la charge de défendre sont exactement les mêmes que celles dans lesquelles se retrouvent ces juges occasionnels.
J'ai une réserve néanmoins car je ne suis pas sûr que la généralisation du recours à des juges non professionnels soit dans tous les cas une bonne solution.
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