Ce n'est plus une hypothèse, c'est une certitude sur l'agenda : le réchauffement du climat frappe les montagnes qui sont le 'château d'eau” des plaines. Et l'Europe est concernée comme le reste du monde ! Ce cri d'alarme a été lancé la semaine dernière par les 'Etats-généraux de l'eau en montagne”, réunis à Megève à l'initiative de l'Office international de l'eau. Le directeur de l'Office, Jean-François Donzier, explique aux médias la situation : le réchauffement menace un quart de la ressource en eau douce ; les montagnes européennes 'figurent parmi les premières victimes du changement climatique” ; avec la fonte des glaciers et la diminution croissante de l'enneigement, les fleuves et les plaines seront menacés : sécheresse l'été, inondations l'hiver, production d'eau réduite de 15%, péril pour le refroidissement (donc la sécurité) des centrales thermiques et nucléaires. Et chute de la production hydro-électrique...
Quand cela arrivera-t-il ? Moins de cinquante ans.
Que faire ?
Ces perspectives obligent les Européens à mettre sur pied une politique de l'eau, avec des directives fermes et un encadrement strict.
Que faire ? En montagne, empêcher l'eau de dévaler trop vite vers les plaines.
Comment ? En redécouvrant ce que nos ancêtres savaient, mais que le productivisme agricole et la technocratie avaient fait oublier : le stockage de l'eau dans les lacs, les tourbières, la forêt, les pâturages. Et les pratiques agricoles traditionnelles, respectueuses de cet équilibre. Ce qui veut dire : changer les mentalités des dirigeants économiques et celles des exploitants. Et créer des mécanismes financiers compensatoires, pour que les ressources des plaines soutiennent l'effort d'aménagement des montagnes...
Les dirigeants vont-ils le comprendre ? Bruxelles fait la sourde oreille. D'autre part, le passage de la gestion commerciale de l'eau au tout-privé a ôté à l'Etat ses moyens d'action, et joue en faveur de l'exploitation abusive.
Il faut revenir à une gestion de l'eau par les pouvoirs publics, affirme un documentaire allemand (Water makes money) sur la distribution de l'eau en France. Ce film accuse les grandes sociétés de l'eau d'agir dans un but de rentabilité immédiate, sans souci de l'avenir et avec des méthodes discutables.
Retour au service public
Le retour au service public de l'eau est possible, affirme un spécialiste en colère : Jean-Luc Touly, ex-cadre et syndicaliste de Veolia pendant trente ans. Il fut licencié en 2006 pour avoir publié un livre intitulé L'eau des multinationales, puis réintégré en 2010 chez Veolia par une décision de justice... Aujourd'hui il souligne : Les contrats français de délégation de service public arrivent à échéance dans les quatre ans.
Quand cela arrivera-t-il ? Moins de cinquante ans.
Que faire ?
Ces perspectives obligent les Européens à mettre sur pied une politique de l'eau, avec des directives fermes et un encadrement strict.
Que faire ? En montagne, empêcher l'eau de dévaler trop vite vers les plaines.
Comment ? En redécouvrant ce que nos ancêtres savaient, mais que le productivisme agricole et la technocratie avaient fait oublier : le stockage de l'eau dans les lacs, les tourbières, la forêt, les pâturages. Et les pratiques agricoles traditionnelles, respectueuses de cet équilibre. Ce qui veut dire : changer les mentalités des dirigeants économiques et celles des exploitants. Et créer des mécanismes financiers compensatoires, pour que les ressources des plaines soutiennent l'effort d'aménagement des montagnes...
Les dirigeants vont-ils le comprendre ? Bruxelles fait la sourde oreille. D'autre part, le passage de la gestion commerciale de l'eau au tout-privé a ôté à l'Etat ses moyens d'action, et joue en faveur de l'exploitation abusive.
Il faut revenir à une gestion de l'eau par les pouvoirs publics, affirme un documentaire allemand (Water makes money) sur la distribution de l'eau en France. Ce film accuse les grandes sociétés de l'eau d'agir dans un but de rentabilité immédiate, sans souci de l'avenir et avec des méthodes discutables.
Retour au service public
Le retour au service public de l'eau est possible, affirme un spécialiste en colère : Jean-Luc Touly, ex-cadre et syndicaliste de Veolia pendant trente ans. Il fut licencié en 2006 pour avoir publié un livre intitulé L'eau des multinationales, puis réintégré en 2010 chez Veolia par une décision de justice... Aujourd'hui il souligne : Les contrats français de délégation de service public arrivent à échéance dans les quatre ans.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.