C'est le jeudi 30 juillet 2014 que les policiers ont interpellé les trois jeunes dames.
Une alerte au "17"
Ce matin là à Saint-Lô, un habitant de l'immeuble dans lequel deux cambriolages avaient été perpétrés le 25 juillet remarque trois jeunes femmes dont l'une guettait pendant que les deux autres appuyaient sur plusieurs sonnettes pour se faire ouvrir les portes. L'homme a immédiatement alerté le "17".
Des chaussettes dans leurs sacs à main
Conduites au commissariat, il s'avérait qu'il s'agissait de ressortissantes serbes, âgées de 19, 27 et 30 ans, demeurant dans un camps de "roms" à Bobigny (93). Sans emploi et connues sous divers "alias", elles étaient trouvées porteuses, dans leurs sacs à main, de chaussettes (que les cambrioleurs utilisent pour les mettre sur leurs mains et masquer ainsi leurs empreintes digitales), d'un tournevis, d'un barillet et de la somme de 1090 € en numéraire.
Mensonges et garde à vue
Elles déclaraient être venues à Saint-Lô par le train, pour y passer leurs vacances, et avoir essayé de contacter une copine qui demeuraient dans l'immeuble devant lequel elles avaient été interpellées. Les vérifications effectuées permettaient d'établir que cette personne était parfaitement inconnue dans l'immeuble en question. Les enquêteurs découvraient aussi, garée à proximité de l'immeuble, une voiture FIAT 500 louée sur Paris avec laquelle les trois mises en cause finissaient par reconnaître être arrivées sur Saint-Lô. En fonction de tous ces éléments, elles étaient placées en garde à vue.
Sept cambriolages dans la Manche
La suite de l'enquête permettait d'établir que leur signalement correspondait à celui des deux jeunes femmes vues dans l'immeuble le 25 juillet 2014 ; manifestement, le trio y était revenu le 30 juillet afin de "terminer le travail".
L'exploitation de leurs téléphones portables permettait d'établir le périple qu'elles avaient effectué depuis plusieurs jours sur le département. Divers recoupement spatio-temporels permettaient ainsi de leur imputer au total sept cambriolages : trois sur Saint-Lô, trois sur Cherbourg-Octeville et un à Granville, commis entre le 12 et le 29 juillet 2014, ainsi qu'un vol simple d'un set de table à l'hôtel Buffalo-Grill de Saint-Lô où elles avaient dîné. En dépit de tous ces éléments à charge, elles persistaient à nier les faits.
Prison ferme et prison avec sursis
A l'issue des investigations, le vendredi 1 août 2014, elles étaient déférées au Tribunal de Grand Instance de Coutances où elles étaient jugées en comparution immédiate le jour même.
L’une d’entre elles était condamnée à trois mois de prison ferme, les deux autres à respectivement trois et quatre mois de prison avec sursis, et à l’interdiction de se rendre dans le département de la Manche durant deux ans.
Le Tribunal prononçait également la confiscation des scellés (notamment les 1090 € dont elles n'avaient pas pu justifier la provenance).
Appel à la vigilance
L'enquête diligentée par la Sûreté Départementale de la Direction Départementale de la Sécurité Publique de la Manche a ainsi permis de "neutraliser cette équipe de voleuses professionnelles qui sévissait depuis un certain temps sur l'ensemble du département".
Le Commissaire Divisionnaire Julien Sapori, Directeur Départemental de la Sécurité Publique tient à préciser que "la preuve est faite de l'importance, pour chaque citoyen, d'être vigilant et attentif à son environnement, et de la nécéssité de signaler immédiatement à la police toute anomalie ou comportement suspect".
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