Biscuiterie Jeannette : le tribunal douche les espoirs des anciens salariés

"A l'impossible, on s'essaie parfois", lançait en guise de conclusion à l'audience le procureur. "Il n'y a pas de solution miracle", répétait-il, égrénant ensuite les différentes offres sur la table pour la reprise de la biscuiterie Jeannette, à Caen. La première, de l'investisseur Nicolas Chabrier, "manque de consistance". Celle de la biscuiterie Erté n'offre pas de garanties suffisantes. Le projet de Georges Viana, "alléchante", ne pourra pas aboutir faute d'appui bancaire. Le céréalier Cereco, lui, proposait de racheter les machines.

Si le tribunal de commerce de Caen a renvoyé le délibéré de l'affaire au 1er août prochain, une reprise de l'entreprise et le maintien d'une partie de sa main d'œuvre semble bel et bien compromis. A l'issue de l'audience, l'avocate du collectif des anciens salariés, Maître Brand, s'est ému du discours de l'Etat :

Galvanisés ces dernières semaines par l'offre de Georges Viana, qui proposait de transposer l'usine à Pont L'Evêque, et disposait du soutien de l'entreprise de biscuiterie de l'Abbaye, dans l'Orne, les anciens salariés ressortent d'autant plus dépités de l'audience :

Les anciens salariés restent mobilisés, et annoncent poursuivre l'occupation des locaux de Caen. A l'issue de l'audience, la déléguée syndicale Françoise Bacon s'adressait à ses anciens collègues (video) :