Terminées les années lycéennes et les longues vacances à l’ombre des soucis. Pour les 39 800 étudiants de l’agglomération rouennaise, les vacances prennent des airs de long labeur. Il y a le logement à trouver pour certains, un stage pour les retardataires ou un boulot saisonnier pour ceux qui doivent faire rentrer un peu d’argent pour financer leurs études. Et, à chaque fois, les recherches ressemblent à un parcours du combattant.
La première démarche, pour quelques milliers d’entre eux, tient à la recherche d’un logement, soit qu’ils arrivent à Rouen soit qu’ils quittent la ville. Si Paul-Adrien Marie, 18 ans et habitant Montigny, est automatiquement logé en internat à son arrivée à la prépa Maths sup – Maths Spé à Versailles, ils n’ont pas tous cette chance.
La course aux logements
C’est là que les agences immobilières et les sites comme Leboncoin jouent un rôle primordial. À Cleverte Immobilier, on confirme : “Nous proposons des studios entre 300 et 500 € de loyer. Nous avons beaucoup de demandes d’étudiants ayant un besoin de proximité avec leurs facs.” Une demande qui a explosé ces derniers jours : “Cela a commencé peu avant les résultats du bac et ça s’est accéléré après. Cela devrait continuer à ce rythme jusqu’en septembre”, continue-t-elle.
Mais pour ceux qui n’ont pas les moyens de payer des frais d’agence, par où passer ? Loc Service est un site créé en 2005 par Richard Horbette. L’homme a flairé le besoin d’alternative des propriétaires comme des locataires. “L’inscription pour un étudiant coûte 14 €. Il transmet alors un dossier que l’on transmet aux propriétaires qui proposent des logements adéquats. Et c’est ensuite à lui de contacter l’étudiant.” Le principe a séduit jusqu’à Rouen : en 2013, 357 logements y ont ainsi été loués. Et la période qui s’ouvre marque une forte accélération : “Un tiers de la demande vient d’étudiants”, précise Richard Horbette.
Le graal du job d'été
Mais la recherche d’un logement n’est qu’une priorité parmi d’autres pour les étudiants. Le boulot d’été est aussi très prisé. Et la concurrence est rude. Caroline en a fait l’amère expérience à la sortie de son bac : “Je n’avais pas d’expérience particulière. J’ai déposé une vingtaine de CV un peu partout. Je n’ai jamais eu de réponse. Finalement, c’est grâce à mes voisins que j’ai trouvé.” Même expérience chez Claire, en deuxième année de droit à Rouen : “J’ai aussi déposé mes CV dans toutes les boîtes d’intérim, en vain. Je suis allé dans des boutiques de prêt-à-porter, dans des brasseries, des restaurants... Ça marche au piston, c’est comme ça. Et c’est d’ailleurs par là que j’ai fini par travailler dans une boîte de ménage.” Si l’on ne parle pas encore de chômage pour ces jeunes, ces deux retours d’expérience montrent la difficulté de la jeunesse à trouver preneurs.Résultat : les étudiants partis bronzer sur les plages sont moins nombreux qu’on voudrait le croire. À Rouen, vous pourrez bien les apercevoir déposer un CV dans la chaîne fast food du coin ou à dépecer les annonces des agences immobilières. Les vacances, c’est pour l’année prochaine !
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