Discuter avec Alain de Nardis, c’est replonger à l’aube des sixties. La culture anglosaxonne fait chavirer la France, les Beatles et les Rolling Stones bousculent la tradition et font voyager la jeunesse de l’autre côté de l’Atlantique. Parmi eux, il y a un gamin, Alain de Nardis. Il a 12 ans quand le déclic se produit. “J’ai écouté The House of the Rising Sons des Animals. Et cette chanson m’a obsedé. J’ai commencé à prendre ma guitare”, raconte-t-il. Avant d’enchaîner: “J’habite la musique depuis tout petit.”
“L’album d’une vie”
48 ans plus tard, l’enfant élevé à la sauce rock’n’roll et Kennedy a bien grandi. Mais n’a pas lâché sa guitare. Le Rouennais vient de sortir son nouvel album, French Man Blue’s Club, inspiré de ses voyages aux Etats-Unis. “Chacune des chansons renvoie à une ville où je suis allé. Là-bas, on m’appelle French Man. J’arrive dans un quartier, je prends ma guitare et j’échange avec le public.” Il en découle l’album d’une vie, “celui que je rêve de réaliser depuis mes 12 ans. Cela représente 1000 heures de boulot et deux ans d’investissement”, assure-t-il.
Pas question pour autant pour cet activiste de l’art, qui a côtoyé Bashung, Christophe et Daniel Darc, de s’arrêter en si bon chemin. Le blues lui est trop chevillé au corps. En 2016, l’Amérique le rattrapera : “Je veux réaliser un film sur l’Histoire de la musique. Je vais aller aux sources des musiques populaires américaines, aller voir les Indiens des Everglades et des Appalaches, descendre le Mississipi, pour comprendre comment le blues, cette orchidée qui a poussé sur un tas de fumier, est né.” Il en tirera également un livre, French Man Blue Story.
En attendant, Alain de Nardis reprend sa guitare. Prochain concert le 13 juillet au bar le Roman de Gare à Rouen.
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