Compte tenu de l'événement sportif, je pensais bien faire partie de quelques privilégiés qui résisteraient à l'empire footballistique pour profiter du deuxième jour du festival d'Hérouville... Pas vraiment : car en réalité, on se demandait hier où étaient les fans de foot, tant ceux de John Beauregard ne lui avaient pas fait défaut. A l'arrivée sur le site, c'est tout juste si une poignée de festivaliers observaient frénétiquement leur téléphone en quête de résultats. Je comptais arriver fin d'après-midi, pour l'entrée des Cats on Trees, à 17h30... Mais non.
Bon, une heure de retard. The Dillinger Escape Plan me prend au dépourvu, et la scène B vrombit de rythmes trop costauds pour mon humeur du moment. Le temps d'une petite bière, de faire le point avec les copains sur le programme, et c'est Midlake qui fait son entrée devant un parterre encore assez clairsemé. Les Texans ont bien du mal à le remplir d'ailleurs, et je crois bien que leur musique assez intimiste n'aura pas réussi à trouver un public très large, cette fois. Ils ne manquaient pourtant pas de charisme... D'autant qu'ils sont volages, ces spectateurs, et nombreux quittent les devants de la fosse pour rejoindre London Grammar, dont on a largement entendu sur Tendance Ouest le tube "Wasting my young years".
Il arrivera à la toute fin du set, après près d'une heure de mélodies envoûtantes, portées par le charme brut de la voix grave d'Hannah Reid. On y apprend, du reste, la défaite de la France face à l'Allemagne... Mais c'est déjà l'heure de Blondie, qui conquiert rapidement le dance-floor de ses tubes immortels comme "Heart of glass", "Call me" et "One day or another". Debbie Harry ne s'économise pas, mais a du mal à soutenir l'ensemble des performances de ses musiciens, qui dépoussièrent à merveille des titres qui fédérent tous les âges.
On reste dans le mythe avec les Marseillais de I Am, qui laissent la défaite française de côté pour se concentrer sur leur set qui aura ravi aussi bien les minots de l'époque de "L'école du micro d'argent" que les fans du groupe, tous occupés à reprendre les meilleures pointes du flow d'Akhenaton ou Shuriken. Là, pas de doute, le festival Beauregard 2014 est entré dans le vif du sujet. Ce que vient confirmer Shaka Ponk, dont les performances scéniques ne sont plus à prouver : une heure vingt de concert, et je tiens à saluer ici le public qui s'est (enfin ?!) complètement lâché devant ces petits Français à la présence remarquable.
Kavinsky prend le relais, pour un show à contrepied de ce qui précédait. Cette fois, pas de spectacle : les écrans géants sont éteints, les graves viennent attraper les convaincus, mais ceux qui sont là depuis 5 heures commencent à fléchir. C'est mon cas, et je quitte le domaine de Beauregard après une première journée qui a mis du temps à démarrer, et me laisse très impatient de voir la suite.
Ah, la France a perdu ? Oui, bon. Je crois que ce vendredi 4 juillet, il fallait choisir Beauregard.
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