Jean Delacour, grand ornithologue décédé en 1985, n’a pas eu une mais 1 000 vies. Avec toujours un dénominateur commun : la passion pour les oiseaux.
Dévoreurs d’oiseaux
Une passion née à la fin des années 1890. Jean Delacour a sept ans quand sa grand-mère, qui vit à Neuilly, lui fait découvrir ses volières. “Elle lui a vite offert une poule et des canaris”, raconte Adeline Boinet-Delaplanche, une des responsables du Parc de Clères. Dès lors, dans son château de la Somme, Jean Delacour développe ses collections d’oiseaux. Avant que la Grande Guerre, qu’il passe au front, ne ravage son château et ses collections.
C’est là que la Haute-Normandie rentre dans sa vie. “Il est alors en relation avec des collectionneurs rouennais qui lui indiquent l’existence du château de Clères. Il en tombe amoureux”, continue Adeline Boinet.
Les jardins du site se peuplent alors de centaines d’oiseaux rares, dont une partie provient d’Indochine, où il mène sept missions d’exploration. Le nom de Jean Delacour est alors connu dans le monde entier. Si bien qu’il part aux États-Unis pour devenir le directeur d’un zoo new-yorkais. Entre temps, la guerre éclate, le parc de Clères est occupé par les Allemands. “Jean Delacour apprend alors que tous ses animaux ont été mangés par les Allemands.”
La blessure de trop pour Jean Delacour qui ne reviendra qu’épisodiquement à Clères. Le reste de sa vie, il le passera à Los Angeles, où l’auditorium du zoo de Los Angeles porte toujours son nom. À Clères aussi, son empreinte reste forte. Aujourd’hui, 1 000 animaux peuplent le site.
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