Jean-Claude Taris, enfant de Biscarosse, a reçu le fameux ballon dans son couffin, en 1937. “C’est simple, à l’époque, pour nous, il n’y avait qu’un ballon qui existait et il était ovale”, sourit-il. De fait, dans cette région, les enfants apprennent à manier le ballon avant de savoir marcher. Jean-Claude Taris est de ceux-là. Derrière ses lunettes, presque huit décennies de rugby vous contemplent.
Si le septuagénaire gouailleur est installé à Rouen depuis 40 ans, il fut une époque où il ne jurait que par le Sud. Premiers matchs avec les “vieux” à 11 ans, champion de France cadet dans l’équipe du collège militaire de Tulle puis école nationale militaire des sportifs à Antibes... Ses premières classes de rugbyman de haut niveau, Jean-Claude Taris les fait sous des latitudes méditerrannéennes. Avant de s’envoler, toujours pour l’armée, au Bataillon de Joinville. “J’avais une trentaine d’années et je m’occupais à la fois de l’Équipe de France militaire de rugby et de foot.”
Il faut dire qu’à l’époque, le bonhomme n’a pas que le rugby dans la peau. Programmé pour devenir un champion cycliste et grand coureur du 1 000 mètres, Jean-Claude Taris court partout, pour tout.
“Mais à un moment, il fautpasser du temps avec sa famille. J’ai été muté à Rouen. Je savais juste où c’était sur la carte !”
Nous sommes en 1974 et il ne sait pas encore qu’il ne quittera plus la Normandie. Ni le rugby. “Le premier jour où je suis arrivé, le Racing Rugby Club Rouen, devenu Stade Rouennais, et le comité m’a récupéré.” 40 ans plus tard, Jean-Claude Taris y siège toujours. Lui parle d’arrêter : “Le coup de sifflet final approche.” On n’en est pas si sûr.
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