Fort de ses sondages, et profitant (discrètement) de la rumeur voulant qu'il soit mal vu du chef de l'Etat, François Fillon se sent les mains libres. Mais tout en nuances : un coup à gauche, un coup à droite... Il y a quinze jours, il laissait entendre que la surenchère sécuritaire n'était pas sa tasse de thé, et marquait ainsi sa différence avec l'Elysée et la place Beauvau. Le week-end dernier, en revanche, il sabrait le PS à propos de la réforme des retraites : 'les socialistes prennent sur la retraite à 60 ans un engagement solennel en sachant parfaitement qu'ils ne le tiendront pas, parce qu'ils savent qu'il s'agit d'un engagement démagogique ! Ils s'étaient trompés en 2003, lors de la réforme alignant la durée des cotisations dans le public sur celle du privé, et ils se trompent de nouveau cette année... Je le dis aux Français, solennellement : ne croyez pas ceux qui vous promettent aujourd'hui qu'ils reviendront sur les lois que nous sommes en train de faire voter.”
La méthode Fillon fonctionne par équilibrages. Le Premier ministre a donc précisé que les manifestants anti-réforme méritent d'être respectés. Tout en ajoutant : ceux qui ne manifestent pas méritent d'être respectés dans leurs convictions. Conclusion : Le bon sens transcende les étiquettes partisanes On peut être hostile à notre majorité et cependant accepter une réforme qui est raisonnable.
La démographie est plus forte que les slogans, répète Fillon. En clair : les Français sont bien placés pour voir que leur propre taux de natalité ébranle le système des retraites, conçu à l'époque du baby boom. Et ils finiront par apprécier les efforts du gouvernement pour garder quand même le système par répartition (héritage social et républicain), au lieu de décider, comme dans d'autres pays, que les gens n'ont qu'à se débrouiller par eux-mêmes. Notre réforme adapte cet héritage et même, j'ai la prétention de le dire, elle le sauve, affirme Fillon : dans dix ans, ce ne sera pas la réforme de la majorité mais de tous les Français !
Fillon jusqu'en 2012 ?
Le Premier ministre paraît donc serein, ferme et sûr de lui. Il donne l'image d'un homme qui compte survivre au remaniement gouvernemental, donnant ainsi tort aux couvertures de magazines qui annonçaient en caractères d'affiche sa rupture avec Nicolas Sarkozy.
D'après le dernier sondage de l'Ifop, 55 % des Français toutes tendances confondues (et 86 % des électeurs UMP) souhaitent voir François Fillon rester à Matignon. Le sondage souligne que ni Mmes Alliot-Marie ou Lagarde, ni MM. Copé ou Baroin n'atteignent quant à eux la barre des 50 %.
Le président de la République n'a pas l'embarras du choix : ou bien il garde Fillon jusqu'en 2012, ou bien il tente une opération surprise. Nécessairement avec un outsider
La méthode Fillon fonctionne par équilibrages. Le Premier ministre a donc précisé que les manifestants anti-réforme méritent d'être respectés. Tout en ajoutant : ceux qui ne manifestent pas méritent d'être respectés dans leurs convictions. Conclusion : Le bon sens transcende les étiquettes partisanes On peut être hostile à notre majorité et cependant accepter une réforme qui est raisonnable.
La démographie est plus forte que les slogans, répète Fillon. En clair : les Français sont bien placés pour voir que leur propre taux de natalité ébranle le système des retraites, conçu à l'époque du baby boom. Et ils finiront par apprécier les efforts du gouvernement pour garder quand même le système par répartition (héritage social et républicain), au lieu de décider, comme dans d'autres pays, que les gens n'ont qu'à se débrouiller par eux-mêmes. Notre réforme adapte cet héritage et même, j'ai la prétention de le dire, elle le sauve, affirme Fillon : dans dix ans, ce ne sera pas la réforme de la majorité mais de tous les Français !
Fillon jusqu'en 2012 ?
Le Premier ministre paraît donc serein, ferme et sûr de lui. Il donne l'image d'un homme qui compte survivre au remaniement gouvernemental, donnant ainsi tort aux couvertures de magazines qui annonçaient en caractères d'affiche sa rupture avec Nicolas Sarkozy.
D'après le dernier sondage de l'Ifop, 55 % des Français toutes tendances confondues (et 86 % des électeurs UMP) souhaitent voir François Fillon rester à Matignon. Le sondage souligne que ni Mmes Alliot-Marie ou Lagarde, ni MM. Copé ou Baroin n'atteignent quant à eux la barre des 50 %.
Le président de la République n'a pas l'embarras du choix : ou bien il garde Fillon jusqu'en 2012, ou bien il tente une opération surprise. Nécessairement avec un outsider
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