A une question simple, Nicolas Mayer-Rossignol a répondu tout aussi directement. Que pense-t-il de la grève des intermittents du spectacle, qui fait peser un risque sur le bonne tenue des différents festivals, et comment se positionne-t-il ? " Pensez-vous que si j'étais absolument d'accord avec la réforme de la convention assurance-chômage, j'aurais monté une conférence de presse avec des intermittents", a-t-il interrogé. Une façon de se désolidariser du gouvernement qui veut agréer la fameuse convention qui durcirait les conditions d'indemnisation des intermittents en période de chômage.
Thomas Jolly, Rouennais metteur en scène dans la compagnie locale La Piccola Familia, enfonce le clou : "Je suis extrêmement inquiet quant à la naissance de ce 68e festival d'Avignon dont la tenue est gravement remise en question par l'actualité et la réforme de l'assurance-chômage que le ministre du travail dit vouloir agréer. C'est une réforme injuste, déloyale et inquiétante. Aucune des propositions établies par notre coordination n'a été regardée, elles ne semblent même plus exister."
Plus grave encore selon l'artiste, "le public ne semble absolument pas comprendre la réalité de notre métier et semble même le condamner. Nous leur disons d'aller lire et de fouiller sur internet pour comprendre que notre régime n'est pas un privilège. Je ne décide pas quand je travaille ni combien je touche quand je travaille. Notre assurance-chôamge compense pour que nous puissions notre niveau de vie constant."
Pour autant, Thomas Jolly n'envisage pas de ne pas présenter Henri VI au festival d'Avignon : "Si le festival 2014 est annulé, celui de 2015 égaement. Nous devons jouer mais jouer différemment, avec un signe fort comme lorsque le personnel hospitalier est en grève mais doit travailler."
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