Le temps d’un après-midi, nous nous sommes immiscés dans la vie de ces hommes en bleu qui vous écoutent, vous conseillent et vous viennent en aide 24 h / 24 et 7 j / 7.
54 fonctionnaires
Retour en arrière. En 2007, le Centre d’Information et de Commandement se départementalise. “Désormais les appels 17 arrivent ici que vous habitiez la circonscription Rouen-Elbeuf, celle du Havre, de Dieppe, de Fécamp ou de Lillebonne-Bolbec”, explique François Mainsard, le directeur départemental de la Sécurité publique.
54 fonctionnaires travaillent au CIC de Rouen. “Il y a trois brigades de jour et une de nuit”, précise Monsieur Delaunay, adjoint du chef CIC. Parmi les trois brigades de jour, une travaille le matin de 4 h 30 à 12 h 40, la seconde de 12 h 50 à 21 h et la troisième est en repos.
À 14 h 30 ce jeudi après-midi, c’est relativement calme pour les policiers du CIC 2. Marie-José Lebrun, chef de salle au CIC, a même le temps de me parler de son métier. Les appels des requérants arrivent sur 17 lignes ce qui permet d’éviter toute perte d’appel. Le système Pégase - Pilotage des événements, gestion de l’activité et sécurité des équipages - permet de gérer l’appel. “Une fiche d’intervention est créée, quelle que soit l’issue”.
Le CIC est un centre névralgique qui gère tous les effectifs sur le terrain. Chaque fonctionnaire est informé à l’instant T de la localisation des collègues. Un métier qui exige de la concentration, “mais aussi d’être réactif, disponible, volontaire et intègre, explique celle que tous ses collègues surnomment Marie-Jo. Nos idées politiques et religieuses restent au placard”.
Vers 16 h 30, les choses s’accélèrent. Les policiers sont avertis de l’utilisation de chèques volés. Depuis quelques semaines, ils doivent alerter les commerçants par sms. C’est Marie-José qui s’y colle. “Encore une nouvelle casquette à mon actif”, plaisante la chef de salle. Après de nombreuses tentatives infructueuses et à force de persévérance, Marie-José parvient à envoyer à des centaines de commerçants le fameux sms. “Mais pendant ce temps, je ne suis au courant de rien et ce n’est pas bon”.
Elle court dans la salle, me lance à la volée qu’il lui faudrait des rollers, et retrouve son poste. Multitâche, elle gère avec professionnalisme les multiples appels. Lorsque certains de ses collègues sur le terrain utilisent une grenade lacrymogène pour s’extraire d’une situation difficile, ça s’anime dans la salle. “Nous devons être réactifs et aviser l’état major de ce qui se passe”.
Après 14 ans de CIC, Marie-José Lebrun affirme savoir gérer les situations. “Deux ans sont nécessaires pour être autonome”. Et avant, elle avait passé six années sur le terrain. Presque une nécessité pour être bon au CIC.
Malgré le stress et le non-droit à l’erreur oppressant, le CIC 2 est une véritable équipe, qui s’entraide jusqu’au bout, quelle que soit la gravité de la situation.
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