La Basse-Normandie est fière de son Mémorial à la portée internationale. Sa façade sobre et massive impose le respect. Il a été construit à l'emplacement du poste de commandement du Général Richter, commandant la 716e division d'indanterie allemende pendant le débarquement.
Depuis 1988...
Le Mémorial de Caen, dédié à la paix et aux droit de l'homme, a été inauguré en 1988 par le président François Mitterand.
Veille de grand jour...
A la veille du 70ème anniversaire du débarquement des troupes alliées, le Mémorial se prépare à recevoir le président de la République et ses 1000 invités. Le soleil normand vient s'écraser sur la façade de l'édifice. Les chaises et gradins sont installés sur l'esplanade. Les techniciens s'activent. Les médias amassent leurs régies mobiles sur les parkings.
Les services de sécurité de l'Elysée inspecte les lieux, vous regarde avec insistance... alors vous baissez les yeux.
Le respect de ceux-là...
Le hall d'entrée bruisse de visiteurs, semblable à un hall d'aéroport. Tout le monde est prêt pour le voyage... remontée dans le temps. Le tempo de l'Histoire. Le rythme des souvenirs. Le respect de ceux-là..., vieillards impécables dans leurs uniformes ou blazers bleu-marine. Malgré l'âge et les médailles, ils se tiennent droits. Le regard clair. Le regard beau. Le regard fier.
Que d'histoires derrière ses yeux de vétérans qui parcourent par dizaine le Mémorial de Caen. Ils arrivent de partout, des 12 pays qui ont été impliqués dans la bataille de Normandie. A quoi... à qui pensent-ils ? Pourquoi sont-ils là ces héros qui refusent d'en être ?
Liberté chérie...
La réponse est peut-être dans cette phrase du poète caennais Paul Dorey, inscrite sur l'entrée principal du Mémorial : "La douleur m'a brisée, la fraternité m'a relevée, de ma blessure a jailli un fleuve de liberté".
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