Les civils trouvaient refuge dans des caves transformées en abris et reliées entre elles pour pouvoir sortir par un immeuble voisin si le leur était détruit. “ Nous allions à l’école avec nos masques à gaz sur l’épaule”, raconte Huguette. À chaque alerte il fallait descendre dans les caves.”
"C'était magnifique"
La ville vivait au rythme des sirènes qui se déclenchaient dès que les radars allemands détectaient les avions alliés. Ces alertes ont vraiment marqué les populations car ceux qui ont vécu les bombardements sursautent encore lorsque retentit la sirène des pompiers le premier mercredi du mois. Mais aux yeux d’un enfant, les bombardements offraient un fabuleux spectacle.
Arlette, 83 ans aujourd’hui, se souvient de ses observations depuis les hauteurs de la ville : “J’étais en pension à cette époque à Mont-St-Aignan. Les nuits de bombardement, le ciel était illuminé, c’était magnifique. Cela ressemblait à une immense cathédrale dont les bombes étaient les lustres. On voyait comme en plein jour. Les avions arrivaient par 10. Il faisait si clair que l’on pouvait voir les soutes s’ouvrir pour larguer les bombes”. Les civils furent en partie évacués sur les hauteurs de la ville mais nombreux étaient ceux qui devaient rester en ville comme les membres de la défense passive qui assistaient les blessés, et les pompiers qui sacrifièrent leur vie pour celles des autres.
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