Mardi 7 septembre à l'Assemblée, c'était l'ouverture du débat sur la réforme des retraites (vote le 15 septembre). Dans la rue, c'était la démonstration de force des syndicats contre ce même projet... et contre tout ce que l'opposition reproche au gouvernement dans les autres domaines, notamment scolaire.
Prudent, Matignon ne fermait aucune porte lundi et laissait entendre que des améliorations pouvaient être apportées au projet sur les retraites, même s'il est hors de question de l'abandonner. Quant à la nature et à l'étendue de ces améliorations, elles allaient être proportionnées au succès des manifestations du 7 : le grand rendez-vous des mécontents. Les syndicats et la gauche espéraient plus de deux millions de manifestants, chiffre qu'ils n'avaient pas réussi à atteindre le 24 juin 2010. Comptaient ils aller jusqu'à faire échouer le projet ? Sans doute non : discutant ses aspects scabreux (la notion de pénibilité ou le problème des carrières longues), ils ne condamnaient pas le principe d'une réforme, ni son inéluctabilité. En effet, la majorité des français ont beau se déclarer hostiles au projet (73% soutiennent la mobilisation contre la réforme, que 64% jugent injuste et que 68% jugent impuissante à résoudre le problème des retraites sur le long terme), cette hostilité serait moins affirmée s'il n'y avait l'impopularité du chef de l'état et les polémiques environnant le ministre Woerth... La plupart des français admettent in petto que le système de retraites actuel est condamné de longue date, pour des raisons démographiques dont le gouvernement n'est pas responsable. C'est peut être pourquoi 65% estiment que les manifestations et les grèves des transports, même prolongées avec acharnement par l'ultra gauche syndical n'auront pas d'impact. Même si les français se déclarent farouches partisants de la retraite à 60 ans (innovation qui ne date pourtant que des années Mitterand), ils savent que les salariés des autres pays d'Europe travaillent plus longtemps. D'où la fermeté du secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant Le fond de la réforme ne peut pas changer soulignait-il le 5 septembre.
Marée d'équinoxe
Autre arme de la tactique élyséenne : la rumeur d'une petite évolution du bouclier fiscal, système avantageant les grandes fortunes sans contrepartie, donc très critiqué dans l'opinion... Une concession du pouvoir dans ce domaine ne pourrait que plaire et apaiser un peu l'irritation ambiante. D'autant que les autres sujets de la rentrée politique sont tous explosifs : la sécurité, l'immigration, les collectivités locales... Et la marée d'equinoxe de l'affaire Woerth-Bettencourt, qui menace (selon la presse) de monter plus haut que le ministre du travail.
Prudent, Matignon ne fermait aucune porte lundi et laissait entendre que des améliorations pouvaient être apportées au projet sur les retraites, même s'il est hors de question de l'abandonner. Quant à la nature et à l'étendue de ces améliorations, elles allaient être proportionnées au succès des manifestations du 7 : le grand rendez-vous des mécontents. Les syndicats et la gauche espéraient plus de deux millions de manifestants, chiffre qu'ils n'avaient pas réussi à atteindre le 24 juin 2010. Comptaient ils aller jusqu'à faire échouer le projet ? Sans doute non : discutant ses aspects scabreux (la notion de pénibilité ou le problème des carrières longues), ils ne condamnaient pas le principe d'une réforme, ni son inéluctabilité. En effet, la majorité des français ont beau se déclarer hostiles au projet (73% soutiennent la mobilisation contre la réforme, que 64% jugent injuste et que 68% jugent impuissante à résoudre le problème des retraites sur le long terme), cette hostilité serait moins affirmée s'il n'y avait l'impopularité du chef de l'état et les polémiques environnant le ministre Woerth... La plupart des français admettent in petto que le système de retraites actuel est condamné de longue date, pour des raisons démographiques dont le gouvernement n'est pas responsable. C'est peut être pourquoi 65% estiment que les manifestations et les grèves des transports, même prolongées avec acharnement par l'ultra gauche syndical n'auront pas d'impact. Même si les français se déclarent farouches partisants de la retraite à 60 ans (innovation qui ne date pourtant que des années Mitterand), ils savent que les salariés des autres pays d'Europe travaillent plus longtemps. D'où la fermeté du secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant Le fond de la réforme ne peut pas changer soulignait-il le 5 septembre.
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