A cinq jours des cérémonies officielles du 70e anniversaire du Débarquement, ils sont prêts. Ce dimanche 1er juin, à l'unisson, Michel Bruneau (Entre terre et mer, Douvres-la-Délivrande), Anthony Caillot (A Contre-Sens, Caen), Stéphane Carbone (Incognito, Caen), Ivan Vautier (Le Pressoir, Caen) et Joël Rapp, chef de la préfecture de Basse-Normandie, étaient rassemblés pour porter haut les couleurs de la gastronomie locale. Pour trois d'entre eux, l'exercice n'est pas nouveau. Michel Bruneau était aux commandes des cuisines lors du 50e anniversaire du D-Day, suivi, dix ans plus tard, d'Yvan Vautier. En 2009, le privilège avait été offert à Stéphane Carbone. "Barack Obama et Nicolas Sarkozy n'avaient eu que quinze minutes pour déjeuner. Au lieu d'une heure", se souvient-il. "On s'organise, on réduit toutes les portions dans les plats afin que nos hôtes déjeunent vite et qu'ils soient le plus satisfaits possible".
L'équipe de chefs, épaulés par des artisans normands*, cuisinera pour 80 convives, dont une vingtaine de chefs d'état et et de gouvernement. "On a pas le droit à l'erreur", souligne Michel Bruneau. Dans les assiettes ce jour-là ? La consigne est claire : "par respect pour les invités, c'est important de garder la surprise", explique-t-on en Préfecture. Et Michel Bruneau de préciser : "En règle générale en Normandie, on est assez généreux sur le nombre de plats. Je ne peux pas vous en dire plus... Ce qu'il faut savoir ? On va mettre toute notre générosité dans ce repas. Il y a bien entendu quelques petites variantes. Il faut tenir compte des régimes alimentaires de chacun, des interdits", mais aussi "des préférences".
Le menu du déjeuner ne sera donc officiellement dévoilé que lorsque celui-ci aura commencé. Aucune image ne devrait par ailleurs filtrer du repas. Seule une photo officielle devrait être prise ce vendredi 6 juin au midi, en extérieur.
* notamment Claude Delesque de la pâtisserie Stiffler (Caen), le chocolatier Alban Guilmet (Caen), le chocolatier Michel Cluizel (Haute-Normandie) et le boulanger Olivier Hamelin du "Fournil de Mathilde" (Caen).
> Bonus audio : Pourquoi n'y a t-il que des chefs du Calvados aux commandes ? La réponse de Michel Bruneau.
Michel Bruneau
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