C’est dire à quel point l’année 2014 suscite des attentes. Cinq mois plus tard, certaines tendances se sont confirmées, d’autres non. Au rayon des bonnes nouvelles, le trafic céréalier, déjà en forte progression en 2013 (+35 % notamment grâce au Grand Port Maritime de Rouen) continue de croître. “Même si une campagne dure un an, du 1er juin au 30 juillet, nous pouvons déjà dire que la campagne 2013-2014 sera aussi importante qu’en 2012-2013, avec plus de 7 millions de tonnes”, se réjouit Philippe Deiss, directeur général du Grand Port maritime de Rouen et vice-président de Haropa.
L’avenir en chantier
Si cette progression était, sinon attendue, du moins espérée, une autre n’était pas prévue au programme. En effet, le trafic conteneurs en 2013 avait sérieusement fléchi à Rouen, contrairement à Paris et au Havre. Mais les premiers mois de 2014 ont esquissé un renversement de tendance : “Au 21 mai, nous sommes sur une augmentation de 8.5 % à Rouen. Après, il faut rester prudents, l’année ne fait que commencer”, sourit Philippe Deiss.
Dans la galerie des chiffres, seuls deux nuancent le tableau d’ensemble et laissent penser que la progression 2014 sera loin des sommets de 2013. Le trafic des produits pétroliers raffinés ne cesse de chuter depuis la fermeture de la raffinerie de Petroplus. Pire, Philippe Deiss y voit la preuve que “les français font plus attention et consomment moins. Sur Rouen comme sur le Havre, nous sommes sur une baisse de quelques pourcents.” Une baisse qui se répercute sur le trafic de l’ensemble des marchandises, légèrement à la baisse.
Deuxième point à développer, les croisières qui font escale à Rouen, très rares aujourd’hui. Le directeur général nuance : “Le tourisme ne fait pas vivre les ports mais cela reste important pour nous car les consommateurs injectent de l’argent dans le territoire. Les ports sont des poids lourds de l’économie régionale.” Ceux de Rouen et du Havre représentent 20 % de la richesse haut-normande, selon une étude l’INSEE.
Mais au-delà des statistiques, Haropa se tourne vers l’avenir. Deux chantiers sont en cours pour améliorer les accès au port de Rouen : il s’agit du creusement d’un chenal au Courval et de la création d’une zone d’évitage à Hautot-sur-Seine pour que les navires puissent faire demi-tour. La première phase des travaux doit se terminer dans quelques mois et l’ensemble devrait être bouclé fin 2017. Le chantier est estimé à 175 millions d’euros. Enfin, Haropa se penche aujourd’hui sur le développement d’un nouveau carburant, le Gaz Naturel Liquéfié, moins cher et qui permettrait d’émettre moins de CO2. “Nous défendons le dossier au niveau européen”, assure le directeur général.
Car le projet est d’envergure : il faudrait que tous les navires déjà existants soient mis aux normes pour recevoir le GNL. Vaste programme.
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