Nicolas Mayer-Rossignol, si en Seine-Maritime, la gauche fait mieux qu'au niveau national et le FN moins que dans le reste de la circonscription, il en est autrement dans l'Eure avec un FN à un niveau historiquement haut (34 %). Cette implantation de l'extrême droite dans la région est inédite. Dans la région, dans la circonscription, en France et au Parlement Européen, la gauche gouvernementale sera bien moins représentée qu'auparavant. Comment analysez-vous ces résultats ?
Le front National a gagné, la République, l’Europe ont perdu. Le drapeau de la gauche est en berne. A nous de nous réveiller et de le relever. Cela commence, même si ce n’est pas suffisant, par notre manière de faire de la politique : dire ce que l’on fait, faire ce que l’on dit, être constamment sur le terrain, à l’écoute, avec humilité, sans langue de bois. C’est ce que j’essaie de faire à mon niveau.
Ne craignez-vous pas pour l'obtention de financements européens pour les projets que vous portez ?
Je ne vais pas vous mentir. Le fait que le seul député européen issu de la Haute-Normandie soit Front National ne va pas aider la Haute-Normandie.
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