Avant même d'avoir été projeté, le film a surtout fait parler de lui pour ses polémiques avec les héritiers de Grace qui fustigent un détournement de l'Histoire et avec le distributeur américain qui voudrait un autre montage pour les Etats-Unis.
Un autre long métrage fait couler beaucoup d'encre depuis des semaines: le sulfureux "Welcome to New York", inspiré par l'affaire DSK, avec Gérard Depardieu dans le rôle titre.
Le distributeur Wild B Avant même d'avoir été projeté, le film a surtout fait parler de lui pour ses polémiques avec les héritiers de Grace qui fustigent un détournement de l'Histoire et avec le distributeur américain qui voudrait un autre montage pour les Etats-Unis.
Un autre long métrage fait couler beaucoup d'encre depuis des semaines: le sulfureux "Welcome to New York", inspiré par l'affaire DSK, avec Gérard Depardieu dans le rôle titre.
Le distributeur Wild Bunch parle de "pressions" contre un film qui bénéficie à présent de beaucoup de publicité alors que la société a décidé de le sortir le 17 mai uniquement sur internet, sans passer par la salle de cinéma.
"Welcome to New York" sera toutefois bien projeté pendant le Festival de Cannes, au marché du film mais aussi sûrement ailleurs.
La Croisette a pris son mode festival avec de nombreux renforts de police visibles, en attendant les stars qui fouleront tous les jours le fameux tapis rouge et les 24 marches menant à la grande salle de projection.
Robert Pattinson, Julianne Moore, Kirsten Stewart, Hillary Swank, Ryan Gosling, Tommy Lee Jones, Catherine Deneuve, Guillaume Canet ou Marion Cotillard sont attendus d'ici au 25 mai.
Léa Seydoux, qui a reçu la Palme d'or l'an dernier pour "La vie d'Adèle" avec le réalisateur Abdellatif Kechiche et sa partenaire Adèle Exarchopoulos, revient cette année en compétition dans "Saint Laurent" version Bertrand Bonello.
Adèle sera elle à l'affiche d'un premier film "Qui vive", signé Marianne Tardieu, montré dans une sélection de cinéma indépendant.
Le festival est en effet un mélange détonant de nouveaux venus et de cinéastes confirmés dont certains sont des "enfants de Cannes", à l'image de Jane Campion, 60 ans, présidente du jury 2014.
La réalisatrice néo-zélandaise est venue la première fois en 1986 sur la Croisette d'où elle repart avec la Palme d'or du court métrage. En 1993, elle décrochera la Palme d'or du long métrage pour l'éblouissant "La leçon de piano".
Les Belges Jean-Pierre et Luc Dardenne, multirécompensés sur la Croisette, tenteront de marquer l'histoire cannoise avec peut-être une troisième Palme d'or pour une nouvelle chronique sociale, "Deux jours, une nuit".
A l'inverse, le doyen Jean-Luc Godard, en lice avec "Adieu au langage", n'a jamais été récompensé. Et que fera le petit prodige canadien Xavier Dolan, 25 ans?
- Dollars et char d'assaut -
D'autres réalisateurs leur disputeront les 118 grammes de la Palme d'or parmi lesquels le Canadien David Cronenberg, le Mauritanien Abderrahmane Sissako le Russe Andrey Zvyagintsev, les Américains Tommy Lee Jones et Bennett Miller, les Britanniques Ken Loach et Mike Leigh ou encore la Japonaise Naomi Kawase, le Turc Nuri Bilge Ceylan.
Outre Bertrand Bonello, les Français seront représentés par Olivier Assayas ("Sils Maria") et le très attendu film de Michel Hazanavicius "The Search", sur le conflit en Tchétchénie, bien loin de "The Artist".
Mais Cannes c'est aussi un gigantesque marché où les majors peuvent réaliser une grand part de leurs ventes internationales.
Grands ou petits labels viennent montrer aux acheteurs du monde entier des longs métrages dévoilés à Cannes et bien d'autres encore, qu'ils soient à l'étape du scénario, du tournage, en montage, en post-production ou achevés pour signer des ventes aux Etats-Unis, en Russie ou en Chine par exemple.
Des palaces à la plage, tout est bon aussi pour assurer sa promotion, des immenses affiches placardées sur les façades... au char d'assaut! C'est le moyen très spectaculaire qu'ont trouvé les poids lourds d'Hollywood Sylvester Stallone, Harrison Ford, Mel Gibson ou encore Arnold Schwarzenegger, tous à l'affiche de "The Expandables 3" pour débarquer dimanche au Carlton.
Plus pacifiquement, l'équipe de la comédie française "Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu?", plus de 6 millions d'entrées au compteur à dimanche soir, viendra elle aussi faire un tour à Cannes célébrer le succès phénoménal du film qui entend combattre les préjugés entre communautés.
Les cinéphiles se régaleront avec une avalanche de films présentés encore dans les différentes sections Un Certain Regard, la Quinzaine des réalisateurs, la Semaine de la critique, qu'ils émanent de nouveaux talents distingués chaque année par la Caméra d'or ou de talents reconnus.
Des chefs d'oeuvres du passé se refont aussi une nouvelle jeunesse tel "Massacre à la tronçonneuse" qui pour ses 40 ans sera montré en version restaurée numérisée ultra haute définition (4K) tout comme le film de clôture du festival "Pour une poignée de dollars" de Sergio Leone (1964) avec Clint Eastwood et Gian-Maria Volonté ou encore "Paris Texas", Palme d'or 1984 signée Wim Wenders.
Pour ceux qui resteront derrière leur écran de télévision, Canal+, partenaire du Festival, retransmet en direct et en clair en France à partir de 19h00 les cérémonies d'ouverture et de clôture, animées cette année par l'acteur Lambert Wilson.
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