Et elle se voit candidate en 2012.
“La droite veut tuer l'avenir ! Nous devons, nous, la gauche, montrer aux Français qu'une autre France est possible ! Redonner cette envie d'un avenir collectif, c'est l'enjeu des mois qui viennent !”
Le ton est combatif et les idées aussi : c'est Martine Aubry, le 29 août, à la tribune des journées socialistes de La Rochelle.
Devant les éléphants du PS affichant une bonne entente de circonstance, la première secrétaire du parti a proclamé que “cet été a été un été de la honte pour notre pays” : il s'agissait du problème des Roms, récusé en bloc par l'opposition et même par une partie de la droite…
Mais il s'agissait également de “cette proposition exécrable de déchéance de la nationalité”, du “concept de présumé coupable”, et de la mise en cause d'immigrés à propos de la délinquance, idée insoutenable aux yeux de Mme Aubry.
“Dans la France de Voltaire, de Hugo, de Zola, de Camus, dans le pays du général de Gaulle et de Pierre Mendès-France, dans la nation de Zidane et de Marie N'Diaye, chaque fois que l'on porte atteinte aux droits d'un homme ou d'un groupe d'hommes, les droits de tous les hommes sont menacés !”
Après la question de la sécurité, Martine Aubry a allongé le tir : “Trois ans d'échecs, trois ans de mensonges. Ce n'est pas une présidence, c'est une épreuve ! Si le déficit et l'endettement étaient des disciplines olympiques, Nicolas Sarkozy ramènerait des médailles à la France !”
Face à cette présidence accusée de tous les maux, la première secrétaire du PS a esquissé la vision d'une “autre France”, assez floue, où une “révolution fiscale” donnerait les moyens de faire régner le “care”, ce mot américain que Martine Aubry affectionne : le terme voulant dire “prendre soin”.
Il semble s'agir à la fois de veiller sur le bien-être de chacun (notamment les gens âgés), de remplacer la “répression” par la “prévention”, d'instaurer l'équité salariale dans les grandes entreprises, de rendre la ville “durable”…
Dominique Strauss-Kahn “absent-présent”
On sent la candidate de 2012 percer sous la première secrétaire. Mais cette perspective est périlleuse pour l'unité du parti socialiste. Le dépôt officiel des candidatures aura lieu en juin 2011 : d'ici là, le parti aura désigné son champion lors de primaires. Et tout le monde sait que Mme Aubry n'est pas seule en piste.
Ségolène Royal reste rivée à sa certitude d'être l'élue du ciel.
François Hollande n'a pas dit son dernier mot.
Mais surtout, le grand favori des sondages est Dominique Strauss-Kahn, dont les amis font déjà campagne en sourdine.
Absent à La Rochelle mais présent dans tous les esprits, le directeur général du FMI a un atout, celui de la compétence économique et financière qu'on lui prête : une image précieuse alors que la crise mondiale ressurgit…
“La droite veut tuer l'avenir ! Nous devons, nous, la gauche, montrer aux Français qu'une autre France est possible ! Redonner cette envie d'un avenir collectif, c'est l'enjeu des mois qui viennent !”
Le ton est combatif et les idées aussi : c'est Martine Aubry, le 29 août, à la tribune des journées socialistes de La Rochelle.
Devant les éléphants du PS affichant une bonne entente de circonstance, la première secrétaire du parti a proclamé que “cet été a été un été de la honte pour notre pays” : il s'agissait du problème des Roms, récusé en bloc par l'opposition et même par une partie de la droite…
Mais il s'agissait également de “cette proposition exécrable de déchéance de la nationalité”, du “concept de présumé coupable”, et de la mise en cause d'immigrés à propos de la délinquance, idée insoutenable aux yeux de Mme Aubry.
“Dans la France de Voltaire, de Hugo, de Zola, de Camus, dans le pays du général de Gaulle et de Pierre Mendès-France, dans la nation de Zidane et de Marie N'Diaye, chaque fois que l'on porte atteinte aux droits d'un homme ou d'un groupe d'hommes, les droits de tous les hommes sont menacés !”
Après la question de la sécurité, Martine Aubry a allongé le tir : “Trois ans d'échecs, trois ans de mensonges. Ce n'est pas une présidence, c'est une épreuve ! Si le déficit et l'endettement étaient des disciplines olympiques, Nicolas Sarkozy ramènerait des médailles à la France !”
Face à cette présidence accusée de tous les maux, la première secrétaire du PS a esquissé la vision d'une “autre France”, assez floue, où une “révolution fiscale” donnerait les moyens de faire régner le “care”, ce mot américain que Martine Aubry affectionne : le terme voulant dire “prendre soin”.
Il semble s'agir à la fois de veiller sur le bien-être de chacun (notamment les gens âgés), de remplacer la “répression” par la “prévention”, d'instaurer l'équité salariale dans les grandes entreprises, de rendre la ville “durable”…
Dominique Strauss-Kahn “absent-présent”
On sent la candidate de 2012 percer sous la première secrétaire. Mais cette perspective est périlleuse pour l'unité du parti socialiste. Le dépôt officiel des candidatures aura lieu en juin 2011 : d'ici là, le parti aura désigné son champion lors de primaires. Et tout le monde sait que Mme Aubry n'est pas seule en piste.
Ségolène Royal reste rivée à sa certitude d'être l'élue du ciel.
François Hollande n'a pas dit son dernier mot.
Mais surtout, le grand favori des sondages est Dominique Strauss-Kahn, dont les amis font déjà campagne en sourdine.
Absent à La Rochelle mais présent dans tous les esprits, le directeur général du FMI a un atout, celui de la compétence économique et financière qu'on lui prête : une image précieuse alors que la crise mondiale ressurgit…
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