Le scénario s'est déroulé à partir de 8h30 ce mardi 29 avril dans un atelier de l'usine Areva, chargé du conditionnement du plutonium, matière hautement radioactive. Un incendie d'origine informatique, factice, se déclare dans cette cellule, et l'alarme incendie se déclenche dans la pièce voisine. Immédiatement, un opérateur est envoyé en éclaireur, un second accueille les pompiers d'Areva en bas du bâtiment.
Alarmes à 9h40
Ces pompiers, désignés sous le nom de "Formation Locale de Sécurité" et présents en permanence sur le site, confirment qu'il s'agit d'un incendie important : le Plan particulier d'intervention est lancé, les sirènes retentissent à 9h40 sur tout le site d'Areva et dans un rayon proche autour de l'usine. Les riverains résidant dans un rayon de 2 km autour de l'usine sont également alertés par téléphone, à leur domicile. Des mesures de confinement peuvent être ordonnées par la préfecture.
Un fourgon des pompiers de Cherbourg arrive au pied du bâtiment, pour prendre en charge deux blessés, qui souffrent de fractures ouvertes. Ils sont potentiellement contaminés et sont évacués vers l'hôpital Pasteur. Ils subiront sur place une piqûre de DPA, qui permet de fixer la matière radioactive sur une partie du corps, pour éviter qu'elle ne se propage aux organes vitaux.
Des prélèvements autour du site
La préfecture, pendant ce temps, a installé son poste de commandement à la salle communale de Sainte-Croix-Hague. On y trouve le sous-préfet, le quartier général des pompiers, les véhicules d'analyse des risques radiologiques. Quatre équipes composées de 3 pompiers et un agent de l'IRSN sont envoyés, en combinaison, réaliser des prélèvements dans un rayon de 5 kilomètres autour de l'usine. En effet, dans le scénario, il est convenu que l'incendie ait occasionné un rejet radioactif au niveau de la cheminée du bâtiment touché. Des barrages de gendarmerie sont également en place autour du site.
Un exercice de ce type est organisé tous les trois ans sur le site d'Areva.
Des bouchons à Beaumont
A noter qu'un mouvement de grève a fortement perturbé la circulation à hauteur du rond-point de Beaumont, en amont de l'usine. 200 à 300 salariés étaient rassemblés pour dénoncer les suppressions de postes et l'externalisation de certains services. La direction, prévenue par un préavis il y a 5 jours, assure "toujours veiller à avoir l'effectif minimum requis pour assurer la sûreté sur le site. En conséquence, certains salariés ont été réquisitionnés. La relève a simplement eu un léger retard, en raison des ralentissements".
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