C'est votre dixième année en tant que joueur professionnel. Vous découvrez la Ligue 1 pour la première fois cette saison. Quelles sont vos impressions du plus haut niveau ?
Pour l'instant, je n'ai joué que deux matchs puisque j'étais suspendu lors de la première journée. C'est un sentiment très agréable parce qu'il y a une bonne ambiance sur le terrain, et autour. Le jeu est propre. Il y a très peu de tacles et de tirages de maillot, et donc pour un milieu, c'est très agréable de jouer à ce niveau.
A Gerland le week-end dernier, au delà du stade et de l'ambiance, il y avait des personnalités en face. Quand on joue contre un Gomis, un Briand, un Lloris... c'est vrai que ça pétille dans les yeux. C'est pour ces moments là qu'on joue au foot, et quand on les vit, on ne peut que les apprécier.
Comme Caen, Brest retrouve la Ligue 1 cette saison. Comment peut-on expliquer que votre équipe n'ait pris qu'un point sur neuf, alors que Caen a réussi à en prendre sept dans le même temps ?
Pour nous, je sais qu'on paie au prix fort nos petites erreurs, notamment contre Lyon ou on n'en a pas fait beaucoup. Après, offensivement, je pense que Malherbe est déjà bien en place sur le plan offensif. Et je pense que c'est à ce niveau que s'est fait la différence sur ce début de saison. Et puis Malherbe a un peu plus d'expérience de la Ligue 1. Je pense que les choses n'ont pas été faites n'importe comment au Stade Malherbe. Avec la descente on aurait pu voir un groupe éclater. Or le président l'a bien géré, a su garder l'entraîneur, et aujourd'hui il récolte les résultats de ce pari.
"Ca commence à nous démanger de ne pas prendre de points"
En tant que promu et rencontrant un promu, vous n'aurez pas le droit de passer à côté de ce match. Du coup, est-ce que vous aborder l'aborder une pression supplémentaire ?
Cette saison, il faudra prendre des points contre tout le monde. Après dans un match de promu, il faut s'imposer, surtout que ça commence à nous démanger de ne pas prendre de points. Après c'est une année qui va être compliquée pour les deux équipes.
Samedi, ce sera certaienemnt plus facile pour vous d'avoir le ballon contre Caen que contre Lyon la semaine dernière. Demain soir à d'Ornano, allez-vous chercher à contrôler le jeu, ou allez-vous laisser le monopole du jeu aux Caennais et opérer en contre ?
Malgré nos mauvais résultats depuis de la saison, nous n'allons pas changer notre fusil d'épaule. On va essayer d'avoir la maîtrise du ballon et de les empêcher de jouer. Après, tout ça, ce ne sont que des discours. Sur le terrain, ça dépendra de ce que fait le Stade Malherbe. S'ils nous bougent, il faudra répondre. Sinon, on essaiera de prendre les devants. Mais à d'Ornano, on sait qu'ils sont presque intraitables. Alors on jouera avant tout pour ne pas perdre, et si on peut prendre les trois points, on ne se gênera pas.
Pensez-vous que Malherbe possède les atouts pour se maintenir, au vu de ses trois premiers matchs cette saison ?
Ca va devenir de plus en plus compliqué, étant donné qu'ils ont fait un bon parcours. Mais je ne m'en fais pas. Ils finiront entre la 10e et la 12e place.
"L'année dernière à Caen, l'émotion a pris le dessus sur la prestation"
Comment s'étaient passées vos retrouvailles avec le Stade d'Ornano l'année dernière ?
J'avais été un peu pris par l'émotion qui avait pris un peu le dessus sur la prestation. Là, ça va être la deuxième fois et j'espère donc que je vais mieux gérer l'aspect émotionnel. Et que ma prestation sera de meilleure qualité. Beaucoup de souvenirs revenaient. Le stade, je l'ai connu gamin. Ensuite, il y a des souvenrs négatifs par rapport à mon départ. Alors quand tu reviens, de voir le stade aussi beau, avec une si belle ambiance, forcément ça procure des frissons. Ce sont toujours des rendez-vous sympathiques pour la famille, les amis.
Revenons quelques années en arrière. Avec le recul, comment avaez-vous vécu votre départ du SMC en 2006 ?
C'était le début de la période Franck Dumas qui succédait à Patrick Rémy. Le départ s'est bien passé. J'ai eu de la chance que la période Rémy soit finie, parce qu'avec Franck, c'était un autre discours, un autre dialogue. C'était plus facile de parler, donc il m'a laissé partir facilement.
Après, ce fut tout de même un déchirement de partir parce que tu pars sur le sentiment de ne pas avoir tout validé. J'étais déçu. Après qui sait, j'aurais peut-être un jour l'occasion de rectifier ce qui a mal été fait de ma part à l'époque. Si un jour l'occasion se présente, pourquoi ne pas prouver à toute la Normandie que j'ai bien progressé.
Vous aimeriez donc revenir jouer à Caen ?
Oui, mais bon la question ne se pose pas parce que je suis très bien à Brest. Mais étant caennais d'origine, j'aimerais bien un jour, revêtir la tenue normande, et puis montrer un autre visage de Grougi surtout.
Pourquoi à Brest, il y a autant de joueurs qui ont joué ou sont passés par Malherbe, comme vous, ou Nolan Roux, Steeve Elana ou encore Benoît Lesoimier ?
Ce sont des clubs dans lequel le discours est similaires. Pour des joueurs qui viennent de Caen, c'est facile de s'intégrer ici, car le discours est basé sur le jeu. Et puis le fait qu'il y ait de plus en plus de Caennais, permet de bien s'entendre. Dans mon cas, ce sont des joueurs avec qui je m'entendais bien à Caen. Du coup, quand le club m'a proposé de venir joué ici, j'ai couru à 200 %.
Crédit photo : Olivier Stéphan
Bonus audio 1 : Bruno Grougi répond au sujet d'un éventuel retour à Caen
Bonus audio 2 : Bruno Grougi livre ses impressions avant Caen-Brest
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.